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L'annonce de Georges-Louis Bouchez de lancer le MR en Flandre suscite une vive inquiétude chez les libéraux flamands. C'est surtout la nomination de son nouveau chef de cabinet, Rudy Aernoudt, et ses déclarations jugées problématiques qui inquiètent Alexia Bertrand et son parti.
L'annonce de Georges-Louis Bouchez de vouloir lancer le MR en Flandre a jeté un froid chez les libéraux flamands. Alexia Bertrand, invitée de 7h50 sur bel RTL, n'a pas caché son inquiétude quant aux intentions du président du MR et de son nouveau chef de cabinet, Rudy Aernoudt.
Selon Alexia Bertrand, les déclarations de Rudy Aernoudt, qui a rejoint le MR après avoir quitté le parti d'extrême droite Parti populaire, sont préoccupantes. "Je n'ai pas l'impression que le 'MR Vlaanderen' soit tout à fait un parti libéral, comme nous l'entendons, puisque Rudy Aernoudt nous explique qu'il est en discussion avec le Vlaams Belang, qu'il est en 'speaking terms', qu'il a une bonne entente avec Tom Van Grieken, qu'il ne faut pas de cordon sanitaire autour du Vlaams Belang, qui n'est d'ailleurs pas un parti raciste. Ce sont des propos extrêmement conservateurs qui ne sont pas surprenants de la part de monsieur Aernoudt", a-t-elle déclaré.
Une collaboration MR-Vlaams Belang?
La possibilité d'une collaboration entre le MR et le Vlaams Belang inquiète fortement Alexia Bertrand. "Je lis les déclarations de M. Aernoudt, qui est quelqu'un qui est venu du Parti populaire, il ne faut pas l'oublier, qui est un parti d'extrême droite, qu'il avait créé avec M. Modrikamen", rappelle-t-elle, même si Rudy Aernoudt a quitté le parti avant qu'il ne devienne d'extrême droite.
Pour la cheffe de file des députés libéraux flamands, si le MR flamand venait à se rapprocher des "tendances conservatrices de la N-VA" et à "créer une deuxième N-VA en Flandre", l'Open VLD aurait un rôle crucial à jouer. "Je pense que plus que jamais, il faut un parti libéral flamand qui a une longue tradition, une longue histoire, qui a des électeurs et une base flamande", a-t-elle affirmé.
Un appel au dialogue
Malgré ses inquiétudes, Alexia Bertrand estime qu'un dialogue entre les deux partis libéraux est nécessaire. "Je crois que nous devons nous parler, parce que quand je vois, nous travaillons extrêmement bien ensemble à Bruxelles, le MR et l'Open VLD, dans le cadre de la formation du gouvernement bruxellois, nous sommes d'accord sur toute une série de sujets sur lesquels on se retrouve au Parlement fédéral. Il faut se parler. Je pense qu'il est important de savoir dans quelle direction ils veulent aller et qu'il faut se parler", a-t-elle conclu.