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Mariage royal interdit entre voisins: pourquoi Élisabeth ne peut pas se marier avec un membre de la famille royale des Pays-Bas?

Alors que les jeunes princesses gagnent en liberté dans leurs choix de vie, leur quête de l’amour reste scrutée, commentée, et parfois déformée. Derrière les rumeurs et les apparences, une réalité s’impose : être une future reine complique considérablement la vie sentimentale.

Il suffit d’un regard ou d’un camarade croisé en cours pour que les spéculations s’emballent. La princesse Élisabeth de Belgique en a récemment fait les frais. Un simple travail universitaire avec un condisciple d’Oxford, Nicholas Dodd, a suffi à alimenter les rumeurs d’une idylle, voire de fiançailles. "On parlait déjà de mariage alors qu’ils avaient juste fait un travail de groupe", souligne Pierre de Vuyst, journaliste au Soir Mag.

Même scénario pour Leonor d’Espagne, à qui on a prêté une liaison avec un camarade de promotion pendant sa formation militaire. Ces jeunes femmes, appelées à régner, ne peuvent vivre la moindre relation sans que celle-ci ne soit interprétée, exposée ou commentée.

Des mariages plus libres, mais pas sans obstacles

Les temps ont changé : la noblesse n'est plus l’unique réservoir de prétendants. Victoria de Suède a épousé son coach sportif, et Haakon de Norvège a choisi Mette-Marit, une femme au passé controversé, mais acceptée par la cour. "Une relation avec une personne civile est aujourd’hui acceptable", assure Wim Dehandschutter, journaliste à HLN et VTM Nieuws.

En Belgique, comme aux Pays-Bas, l’ouverture sociétale permet même d’envisager un mariage entre personnes du même sexe. La princesse Amalia des Pays-Bas pourrait, en théorie, épouser une femme sans que cela ne compromette ses droits à la couronne. "Le gouvernement a été clair : elle pourra faire les choix qu’elle souhaite", confirme Amélie Schildt, experte royauté.

Mais certaines règles constitutionnelles désuètes subsistent. En Belgique, il reste interdit pour un membre de la famille royale d’épouser un membre de la famille royale néerlandaise, une loi qui remonte à la révolution de 1830.

Un rôle d’ombre pour les princes consorts

Être le compagnon d’une reine pose une autre difficulté : celle de vivre dans l’ombre d’une souveraine. Historiquement, le titre de "roi" n’est pas accordé au mari d’une reine régnante, ce qui peut susciter des tensions. Le prince Henrik de Danemark en savait quelque chose : frustré de ne jamais être devenu roi, il avait publiquement exprimé son malaise.

"Le prince consort idéal doit faire preuve d’humanité, de discrétion, et se mettre au service de son épouse et du pays", estime Pierre de Vuyst. En Belgique, Élisabeth pourra s’inspirer de ses parents, le roi Philippe et la reine Mathilde, qui ont toujours fonctionné comme un duo complémentaire.

Protéger leur vie privée, un enjeu constant

Les familles royales font tout pour préserver l’intimité de leurs enfants, souvent envoyés à l’étranger pour leurs études, loin des projecteurs. "Ça leur permet d’avoir une vie plus normale, de faire leurs expériences à l’abri", explique Pierre de Vuyst. Mais cela ne suffit pas toujours. Leonor d’Espagne a récemment vu sa vie privée exposée, au point que le palais royal a porté plainte après la diffusion d’images volées.

Certaines exceptions émergent toutefois. En Norvège, la princesse Ingrid Alexandra avait officialisé une relation de deux ans avec Magnus Stadt, un fils d’avocat bien accueilli par la famille royale. Mais là encore, "ce n’est pas parce qu’il est le premier petit copain qu’il deviendra prince consort", rappelle Amélie Schildt.

En attendant l’amour, elles avancent, studieuses et discrètes. Et si elles ont retenu une leçon, c’est bien celle-ci : pour vivre heureux, mieux vaut vivre caché.

Retrouvez l'émission "Place Royale" ce samedi à 19h40 sur RTL tvi et en streaming sur RTL play.

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