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Exilé de la famille royale, le prince Andrew fête ses 65 ans en disgrâce: "C’est un désastre ambulant"

Privé de rôle public depuis 2019, le prince Andrew célèbre ses 65 ans dans l’ombre, entre controverses persistantes et avenir incertain. Isolé de la famille royale, l’ancien duc en disgrâce continue de faire parler de lui pour ses relations douteuses et ses difficultés financières.

Autrefois considéré comme le "chouchou" de la reine Elizabeth II, le prince Andrew a vu sa réputation s’effondrer à la suite du scandale Jeffrey Epstein. Depuis son interview désastreuse en 2019, où il tentait d’expliquer son amitié avec le milliardaire pédophile, il a été écarté de la famille royale. Ses titres militaires et ses patronages lui ont été retirés en 2022 après la plainte pour agression sexuelle de Virginia Giuffre, qui l’accusait de l’avoir agressée alors qu’elle avait 17 ans. Bien qu’il ait toujours nié, le prince Andrew a évité un procès en lui versant plusieurs millions de dollars.

Désormais, ses apparitions publiques sont rares et sa dernière photo officielle avec la famille royale remonte à mars 2024. Isolé, il ne quitte plus l’Angleterre et n’a même pas été convié aux célébrations de Noël à Sandringham, signe de son exclusion progressive du cercle royal.

Malgré son retrait forcé, le prince Andrew reste au cœur des controverses. En décembre dernier, un jugement a révélé qu’il entretenait une relation de confiance avec Yang Tengbo, un Chinois soupçonné d’espionnage. Ce dernier, désormais interdit de territoire au Royaume-Uni, aurait conseillé à ses contacts de ne pas "fixer des attentes trop élevées" vis-à-vis du prince, estimant qu’il était dans "une situation désespérée" et prêt à "s’accrocher à tout".

La presse britannique s’est empressée de souligner cette nouvelle erreur de jugement, alors que d’autres révélations émergent sur ses liens avec Oleg Firer, un homme d’affaires né en Russie, qui tenterait de lever des fonds au Moyen-Orient et en Chine en utilisant les réseaux du prince.

Des difficultés financières et une situation délicate

Si Andrew a perdu ses privilèges royaux, il doit pourtant continuer à financer son train de vie. Il réside toujours à Royal Lodge, une demeure de 30 pièces près de Windsor, avec Sarah Ferguson, dont il a divorcé en 1996. Cependant, il ne perçoit plus son allocation royale annuelle d’un million de livres (1,2 million d’euros), supprimée par le roi Charles III, qui souhaiterait qu’il quitte sa résidence.

Autre difficulté : la sécurité du prince, qui n’est plus prise en charge par la couronne et dont le coût annuel est estimé à 3 millions de livres (3,6 millions d’euros). Privé de ses revenus de membre actif de la famille royale, il cherche manifestement à se repositionner dans le monde des affaires. Des documents révélés par Sky News montrent qu’il envisageait en mai 2024 de relancer son réseau Pitch@Palace, sous le nom de "Innovative Global".

Un héritage difficile à effacer

L’affaire Epstein, qui l’a précipité dans la disgrâce, pourrait de nouveau le hanter. L’administration américaine a ordonné la publication d’une liste de clients de Jeffrey Epstein, un document qui pourrait raviver les accusations et ternir encore davantage son image.

Même son nom devient un fardeau : l’école "Prince Andrew", située sur l’île de Sainte-Hélène dans l’Atlantique Sud, a récemment annoncé qu’elle allait changer de nom pour se distancer de l’image négative du prince.

À 65 ans, l’ancien "playboy royal" est aujourd’hui un paria. Comme le résume l’expert Richard Fitzwilliams : "À part assister à des funérailles, tout ce qu’il fait va créer problème. C’est un désastre ambulant".

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