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Les auditions des proches du petit Emile Soleil, entendus pour "homicide volontaire" et "recel de cadavre" dans l'enquête sur la disparition du garçonnet en juillet 2023, ont repris ce mercredi matin à Marseille, après la prolongation de leurs gardes à vue. Dans le village des grands-parents, les habitants confient être choqués par ces interpellations.
Les avocats des grands-parents maternels de l'enfant sont arrivés peu avant 09h30 dans les locaux de la gendarmerie pour une nouvelle journée d'auditions, après la prolongation des gardes à vue de Philippe et Anne Vedovini pour une deuxième période de 24 heures.
Comment les proches du couple, les grands-parents d'Emile, vivent-ils ces gardes à vue ? A La Bouilladisse, le fief de la famille du petit garçon, les habitants ont été choqués par la nouvelle.
Quand Francine passe devant le cabinet médical du village, elle est obligée d’y repenser. C’est ici qu’elle consulte régulièrement son ostéopathe, le grand-père d’Emile. Il y a quelques jours, elle discutait avec lui de la disparition du petit garçon. "Je suis triste et anéantie parce moi je le crois innocent. Comme je le connais depuis 25 ans, pour moi c’est impossible. Je ne veux pas y croire. On a passé des moments à rigoler, à parler de tout et de rien. J’ose espérer que cela ne soit pas vrai", confie-t-elle.
A quelques mètres de là, Mathieu est également chamboulé par la nouvelle: "Si c’est avéré, clairement on se sent beaucoup moins en sécurité. Depuis qu’on a appris ça, on ne fait que se poser des questions. On se demande si nos voisins sont des meurtriers. C’est perturbant".
Pour Jérôme, il est grand temps que l’enquête avance pour de bon. « Il faut qu’on le sache. Cela fait deux ans. Deux ans, pour nous, c’est très long pour savoir la réalité de la chose. La Bouilladisse, c’est un petit village. On n’habite pas très loin, donc forcément on se sent concernés", souligne-t-il.
Et ces habitants auront peut-être bientôt des réponses. Les gardes à vue des proches devraient se terminer jeudi matin au plus tard.