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Opération exceptionnelle à Bruxelles : des chirurgiens réimplantent la main d'un patient, sectionnée par accident avec une scie circulaire

Une opération chirurgicale exceptionnelle a été réalisée à Bruxelles par les équipes médicales du Chirec. Elles sont parvenues à réimplanter la main d'un patient qui avait été sectionnée suite à un accident. Explications. 

 

Un mois après l'opération, les nouvelles sont rassurantes. Nick parvient à bouger doucement ses doigts... Le résultat d'une opération rare. Nick se coupe accidentellement la main en travaillant avec une scie circulaire. Il ne cède pas à la panique et effectue lui-même les premiers soins. "J'avais peur de perdre ma main, mais il fallait que je survive. J'ai posé des colsons que j'ai serrés autour de mon bras et puis j'ai appelé moi-même les secours", témoigne-t-il.

Je suis content, c'était douze heures de travail qui servent à quelque chose

L'homme est immédiatement transféré à l'hôpital Delta , spécialisé pour ce genre d'intervention. Sa main est en bon état, l'opération est faite sous anesthésie locale. Il a d'abord fallu travailler sur les os et les tendons afin de renforcer la structure de la main, "après on va commencer à faire des choses plus fines qui sont les artères, la tuyauterie entre guillemets, et les veines qui vont permettre de rétablir le flux sanguin dans la main, de revasculariser la main et de faire sortir le sang de la main", explique Kevin Bruynseels, le chirurgien. "Et puis par après, on fait les nerfs qui sont plus accessoires dans la survie de la main, mais qui au contraire vont donner la récupération de la sensibilité au niveau de la main".

Vient ensuite une longue revalidation composée chaque semaine de plusieurs séances de kiné. "Aujourd'hui, monsieur peut consciemment bouger sa main, il n'a pas encore une mobilité complète qui est tout à fait normale. Il prend conscience des mouvements et c'est important de garder cette image au niveau de son cerveau pour qu'il puisse garder une fonction tout à fait normale par après", souligne Annick Puttemans, cheffe du service revalidation de Chirec. 

Aujourd'hui, la main de Nick se porte mieux : "J'ai l'impression que j'ai eu de la chance, qu'il y a toujours un avenir pour ma main. Je suis très content. J'ai eu un excellent chirurgien". Et le chirurgien est satisfait : "On voit une belle contraction, une belle couleur. Je suis content, c'était douze heures de travail qui servent à quelque chose". Il faudra sans doute un an avant que Nick ne retrouve des sensations plus complètes.

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