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Grève émotionnelle au TEC Liège après une violente agression d'un chauffeur: "Des individus lui ont donné des coups"

Après une agression, les agents du TEC Liège-Verviers sont partis en grève ce samedi matin. Une violente altercation a eu lieu vendredi dans les rues de Liège entre un conducteur et des habitants du quartier Saint-Léonard. 

"Grève émotionnelle suite à une agression physique sur chauffeur et contrôleurs au TEC Liège", nous signale-t-on ce samedi matin à 7h20 via le bouton orange Alertez-nous. 

"Agression d’un chauffeur de bus et de son supérieur à Liège", assure Pierre, un peu plus tard. "Le conducteur a fait un accrochage avec une voiture avant d’être pris pour cible par des riverains", ajoute-t-il. 

Grève spontanée 

Une grève spontanée s'est déclenchée ce samedi matin aux dépôts TEC de Robermont, Jemeppe, Rocourt, Eupen et Stembert, en province de Liège, après une agression sur un chauffeur et deux contrôleurs, indique la société de transports en commun. Aucun bus ne sort de ces dépôts et 89 lignes sur 204 sont donc impactées dans la province.

"Vers 17h20 hier, un freinage d'urgence a dû être effectué par un conducteur. Deux contrôleurs étaient sur place pour aider à coordonner la situation. Soudainement, plusieurs individus s'en sont pris au conducteur et lui ont donné des coups. Les contrôleurs sont parvenus à mettre en sécurité l'agent, mais l'un d'eux a également été frappé et l'autre est fortement choqué", explique Isabelle Tasset, porte-parole du TEC Liège-Verviers. "La police est intervenue et a interpellé le meneur de l'agression."

"Le TEC comprend la réaction émotionnelle engendrée par l'agression"

Une dame, présente sur les lieux, raconte: "J'ai dit au jeune conducteur de la voiture de faire attention et de ne pas se faire avoir dans le constat d’accident. A ce moment-là, le chauffeur de bus m'a craché en pleine figure et m'a donné des coups de poings. Je suis en incapacité pendant neuf jours".

Les trois victimes du drame se sont rendues à l'hôpital pour recevoir les soins nécessaires. "Le TEC comprend la réaction émotionnelle engendrée par l'agression vécue hier par nos agents. Aucune agression de membre du personnel ne peut être tolérée. Néanmoins, le TEC regrette la forme non préavisée de ce mouvement impactant la clientèle, ajoute encore la porte-parole.  

Le ministre wallon de la Mobilité, François Desquesnes, a également dénoncé ces violences, affirmant qu'"une telle agressivité est absolument inadmissible".

Il a aussi rappelé que "le Code pénal prévoit des peines doublées pour les auteurs de violences envers les chauffeurs et employés des transports publics" et que dans ce genre de cas, "depuis 2024, l'Opérateur de transports de Wallonie dépose plainte et se constitue partie civile".  

François Desquesnes sollicitera une rencontre rapide avec le parquet de Liège pour donner suite à ces faits.

Quand la grève prendra-t-elle fin ? 

Suite à une réunion entre la direction et les organisations syndicales, il a été établi que les services du TEC reprendraient dès ce dimanche 30 mars. 

"Des contacts avec les autorités ont eu lieu et la direction reste très attentive au suivi des derniers incidents", a indiqué Isabelle Tasset, porte-parole du TEC Liège-Verviers. "Le TEC rappelle qu'aucun fait de violence ne peut être toléré envers des membres de son personnel, en particulier dans le cadre de leur mission de service public". 

En attendant, les 89 lignes impactées sur les 204 que compte la province resteront à l'arrêt durant toute la journée de samedi. 

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