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Pour recruter à la Défense, le ministre va écrire à tous les jeunes de 18 ans: quatre candidats sur dix ne vont pas au bout de leur formation

La Défense recrute, pourtant, la formation ne semble pas attrayante pour 4 candidats sur 10 qui ont décidé d'abandonner avant son terme. Pour essayer de motiver à nouveau les jeunes, le nouveau ministre de la Défense a sorti sa plus belle plume.

Théo Francken, ministre de la Défense, enverra à tous les jeunes de 18 ans une lettre pour les inviter à rejoindre la Défense pour une année. Un engagement volontaire et donc pas obligatoire. L'idée n'est pas neuve : en 2010, une initiative semblable avait connu... très peu de succès.

"Oui, vous avez un risque, vous devez accepter le changement et accepter une formation militaire. Oui, cela peut être difficile avec la discipline, la ponctualité, la hiérarchie. Si vous n'êtes pas prêt à accepter ces contraintes, inutile de venir", réagit-il. 

Du côté syndical, les questions autour de cette démarche sont nombreuses. "Quels sont les objectifs ? Qu'est-ce qu'on va leur faire faire en fait ?", interroge Philippe Sion, délégué permanent ACMP-CGPM. "Ça va justement alourdir déjà encore plus le travail du militaire aujourd'hui, qui est confronté à de nombreuses tâches, militaire qui cumule des fonctions en fait".

L'armée compte aujourd'hui 24.000 militaires. L'objectif est d'en atteindre 29.000 dans les prochaines années. Il faut donc séduire de nouvelles recrues. "La Défense est intéressante pour les jeunes, on va avoir des drones, on a du cyber, on a vraiment beaucoup d'outils modernes à offrir aux jeunes pour faire une très belle carrière", assure Frederik Vansina, le chef de la Défense.

Problème, et il n'est pas récent : nombreux sont les militaires qui ne vont pas au bout de leur formation. 35 % selon le ministère de la Défense, 40 % selon les syndicats. "Le produit, comme il a été présenté à ces candidats, à ces personnes qui ont été attirées, ne correspond pas à ce qu'ils attendaient eux", affirme Philippe Sion.

Pour le ministre, pas question de rendre le service militaire à nouveau obligatoire. L'armée n'a pas aujourd'hui les infrastructures, la logistique et le personnel nécessaires pour relever un tel défi.

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