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Olivier Giust, capitaine pompier de la Zone de secours Vesdre - Hoëgne & Plateau, revient sur la gestion des feux de forêt en Belgique et en Grèce, et détaille les priorités des pompiers dans ce genre de situations.
La Grèce est confrontée à l'un des pires incendies de l'année, qui a déjà ravagé près de 10.000 hectares de végétation dans la région d'Athènes. Plus de 500 pompiers restent mobilisés pour tenter de contenir le feu, bien que les fronts les plus actifs aient été maîtrisés.
Le feu, qui s'est déclaré dans une zone boisée au nord de la capitale, a rapidement pris de l'ampleur en raison de la sécheresse intense, des températures élevées, et surtout des vents violents.
À son apogée, il a formé un mur de feu de près de 30 kilomètres de long, une situation décrite par le capitaine Olivier Giust, spécialisé dans la gestion des feux de forêt et capitaine de la zone de secours Vesdre - Hoëgne & Plateau, comme "impossible à maîtriser dans son ensemble. Heureusement, il existe des zones où le feu est moins actif. C’est sur ces zones que nous pouvons intervenir pour ralentir la progression de l’incendie".
Dans de telles situations, la priorité des pompiers reste avant tout de protéger les vies humaines. Une fois les vies en sécurité, les efforts se concentrent sur la protection des biens et des infrastructures. Si les conditions le permettent, les équipes tentent alors d'attaquer directement le feu pour limiter sa progression.
En ce qui concerne la Belgique, Olivier Giust indique que le pays se prépare activement à faire face aux feux de forêt. Depuis 2011, des investissements ont été effectués dans la lutte contre les incendies, et des formations ont été mises en place. Toutefois, il reconnaît que le travail est en cours, ajoutant que "progressivement, les zones de secours sont en train de s'équiper avec du matériel spécialisé".