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La bombe de Groen, la suite du "Julie Taton Gate", l'escapade de Bart de Wever et Conner Rousseau: voici notre carnet de campagne, la négo, épisode 9

Carnet de campagne, la négo, épisode 9: une bombe a explosé sous la table des négociations à Bruxelles, le "Julie Taton Gate" n’en finit pas à Mons et Bart de Wever qui s’envoie en l’air avec Conner Rousseau.

On entame ce carnet par la bombe de la semaine, la bombe qui a fait exploser les chances de former un gouvernement bruxellois avec Groen. "Avec ce MR et ces méthodes, pour nous, oui, c'est fini", déclare Elke Van den Brandt, formatrice néerlandophone, ce vendredi. "Avec un pyromane qui jette de l'huile sur le feu, on ne peut pas collaborer. On sait que ça va se reproduire avec Good Move, avec la zone 30, avec les ambitions climatiques. Et après, ils veulent qu'on soutienne ça ? Non", tranche-t-elle.

Pour former un gouvernement à Bruxelles, il faut une majorité dans chaque groupe linguistique. Groen est le premier parti néerlandophone. Il claque la porte parce que le MR, en plus de vouloir reporter la prochaine phase de la zone de basse émission, menace aussi de supprimer le plan de mobilité Good Move. Groen ne veut plus négocier sous la menace permanente. Mais qu'importe pour Georges-Louis Bouchez. "Elke Van den Brandt n'est pas capable depuis des semaines de réunir une majorité flamande. Je ne lui en fais pas le reproche. Si elle persiste dans le fait de ne même plus vouloir venir à table parce que vexée des décisions qui sont prises, alors nous devrons prendre d'autres initiatives sur le plan parlementaire".

Pour avoir une majorité côté flamand sans Groen, il faudra compter sur Fouad Ahidar, qui se plaît à mélanger politique et religion... Ça va sûrement être du goût du mouvement réformateur.

Penchons-nous à présent sur les élections communales et la saga de la semaine : Julie Taton à Mons. Le collège communal de Mons a confirmé le refus de domiciliation de Julie Taton. Une séance extraordinaire du collège s'est penchée sur son cas vendredi, une séance publique à sa demande à elle. Elle qui était très confiante avant. "Moi je suis droite dans mes bottes. J'ai juste envie de m'installer ici. J'ai juste envie de pouvoir me présenter sur les listes", disait-elle avant l'audience, mais un peu plus déçue après. "C'est un refus. Donc on va laisser les tribunaux s'en occuper. Et ce sera à eux de décider", réagit-elle à la sortie. Le charme du parachutage des communales...

Les communales qui se jouent aussi parfois au niveau régional. On l'a vu cette semaine avec cette décision, par exemple, du gouvernement wallon, qui a annoncé rapido la baisse des droits d'enregistrement pour le 1er janvier. De 12,5 à 3% seulement.

Il y a aussi cette contre-offensive du PS dans l'opposition, qui aime à rappeler pour vous dissuader de voter MR ou Les Engagés au niveau communal ce qu'ils vont vous faire payer au niveau régional. "Avant les élections communales, croyez-moi, ils vont vous donner que les bonnes nouvelles. Toutes les mauvaises nouvelles ce sera pour après les élections communales. Avec Les Engagés et le MR, l'avenir c'est cher", assure Paul Magnette, président du PS.

On se quitte avec un mot sur les négociations fédérales. Tiens d'ailleurs, on en est où ? Qu'est-ce qui s'est passé cette semaine ? Difficile de vous répondre. Aucune réunion officielle, en tout cas des groupes de travail, nous avons juste vu passer Bart De Wever et Conner Rousseau dans un hélicoptère au-dessus du port d'Anvers. Une salle de négociations inédite qui nous permettra, peut-être, d'avoir rapidement un accord au fédéral et en Flandre. En tout cas, ils ont l'air de bien s'amuser.

C'est tout pour aujourd'hui. C'est la fin de ce carnet de campagne de non-négociations. On vote dans 28 jours !

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