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L'Union des Progressistes Juifs de Belgique (UPJB) a dénoncé lundi dans un communiqué les massacres commis par Israël à Gaza, les qualifiant pour la première fois de "génocide". Elle se joint ainsi à Amnesty International ou encore à la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), qui demandait il y a un an à la communauté internationale "d'arrêter le génocide en cours".
"Pour beaucoup de nos membres, ce terme s'imposait comme une évidence, mais, pour d'autres, ça n'allait pas de soi", explique l'UPJB. "Pour qui est issu d'une famille juive décimée par un autre génocide commis il y a 80 ans, l'utilisation de ce terme a une résonance particulière".
L'UPJB estime toutefois qu'il "faut en convenir : l'accusation de génocide est fondée". Dans une décision du 26 janvier 2024, la Cour internationale de Justice (CIJ) considérait que les opérations israéliennes sur Gaza constituaient un "risque plausible de génocide". Pour qu'une juridiction internationale décrète qu'il s'agit d'un génocide accompli, "cela prend plusieurs années", rappelle l'UPJB.
Dans un rapport publié début décembre, Amnesty International "ne se contente pas" de détailler les actes matériels commis (meurtres de civils, destructions, etc.). L'ONG "établit aussi une intention génocidaire, sur la base d'une analyse fouillée d'un ensemble de déclarations et de faits vérifiés", poursuit l'organisation juive.
Déplorant le massacre de dizaines de milliers de personnes, "non combattantes dans leur immense majorité", l'organisation pointe "la destruction systématique de tout ce qui permet à un peuple de vivre". L'UPJB appelle l'UE à mettre en œuvre des sanctions et des moyens de pression effectifs envers Israël.
Selon des sources palestiniennes, plus de 45.200 personnes ont été tuées à Gaza à la suite de l'attaque du 7 octobre 2023 menée par le Hamas en Israël, lors de laquelle 1.200 personnes avaient été tuées et plus de 250 enlevées.