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Vous allez probablement déguster une bûche le soir de Noël. Elle fait partie des traditions chez nous. Nous verrons que ce n'est pas le cas partout. Mais d'où vient cette coutume qui consiste à manger un gâteau à l'aspect de tronc d'arbre?
Pour connaître les origines de la bûche, direction l'une des plus anciennes pâtisseries de la capitale. Elle a ouvert ses portes en 1897 et propose des bûches… depuis le début. Philippe Nihoul, le pâtissier, raconte: "Mon arrière-grand-père faisait déjà effectivement des bûches. Mais attention, la bûche est surtout popularisée après la guerre."
À l'origine, c'est un biscuit génoise roulé sur lui-même. Ce dessert fait référence à un rite païen très ancien. Les peuples germaniques allumaient un bûcher durant le jour le plus court, le 21 décembre, pour célébrer le solstice d'hiver.
Puis, durant des siècles, les habitants amenaient chez eux une bûche la plus grosse possible. Elle devait brûler durant toute la période de Noël.
"Certains disent qu'il fallait garder les cendres et les remettre l'année d'après pour porter bonheur. Selon les régions, j'ai cru entendre que l'on versait du vin dessus pour avoir de bonnes vendanges", ajoute encore le pâtissier.
Et ailleurs?
Au 19e siècle, les pâtissiers français en ont fait un dessert. La bûche de Noël est donc typique des pays francophones. Elle est beaucoup moins connue ailleurs.
En Espagne, le soir du réveillon, on déguste plutôt le turrón, une sorte de nougat aux amandes. En Angleterre, on préfère le pudding de Noël, parfois flambé. En Italie, on ne présente plus le panettone.
En Amérique latine, on s'éloigne encore de nos traditions. Diana Ortiz, belge d'origine colombienne, nous présente la natilla: "C'est une sorte de flan un peu plus dur." Ce dessert à base de dulce de leche (une confiture de lait) a un goût qui se rapproche du caramel. Chacun ses coutumes et ses desserts de Noël avec toujours le même but, se rassembler.