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Louis Michel était notre invité ce dimanche. Au micro de Martin Buxant, le libéral de 77 ans est ému en évoquant son parcours… loin d'être tout tracé.
Ne parlez pas de "carrière" à Louis Michel, mais plutôt de "parcours de vie". "C'est beaucoup moins pragmatique et arriviste", avance notre invité.
Et au moment de regarder dans le rétroviseur, le septuagénaire est assez fier. Il s'adresse au jeune Louis Michel, fils d'ouvrier: "Le gamin, le gamin pauvre de Zétrud-Lumay (NDLR: Jodoigne) il a bien servi son pays. Parce que son pays est un pays qui lui a permis de s'émanciper, de sortir de ce qui était déterminé au départ, de ce déterminisme social qui est abominable."
Visiblement ému, il poursuit: "Et ça, c'est grâce à des enseignants qui avaient le sens de l'avenir pour les jeunes qu'ils éduquaient. C'est grâce à des parents qui avaient des notions de base, du respect de l'autre, du respect de l'aîné, du respect des enfants, du respect du voisin. C'est en fait ça. Et donc... oui, si je devais m'adresser à ce gamin, je dirais 't'as bien travaillé gamin'."
"J'y tiens comme à la prunelle de mes yeux"
Dans Face à Buxant, la coutume veut que l'invité apporte un objet qui le représente. Louis Michel a apporté un collier avec un pendentif en forme de cœur. Il explique ce choix: "C'est le premier bijou que j'ai offert à mon épouse. C'est un cœur en argent avec nos photos à l'intérieur. Elle avait 19 ans et moi 25. C'est un bijou auquel je tiens comme à la prunelle de mes yeux."
Et de continuer: "Ça fait plus de 50 ans qu'elle me supporte. Je ne suis pas très facile, c'est vrai. Et puis, une vie, c'est plus long qu'on ne le pense. Il y a eu des hauts et des bas, mais elle a toujours été là. Elle a été le pilier de notre famille et quelque part aussi ma balise."
L'interview de Louis Michel en intégralité: