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Donald Trump a pris la défense de Marine Le Pen, la cheffe de file de l'extrême droite française, condamnée à deux ans ferme pour détournement de fonds publics. Elle est également inéligible pendant cinq ans... une situation qui n'est pas sans rappeler celle du président américain qui avait connu, lui aussi, des déboires judiciaires avant de se représenter à la Maison Blanche.
Chasse aux sorcières, guerre juridique : Donald Trump commente l'actualité française. Pour le président américain, la condamnation de Marine Le Pen est une injustice. "Je ne connais pas Marine Le Pen, mais j'apprécie son travail acharné pendant tant d'années. Elle a subi des pertes, mais a persévéré et maintenant, juste avant ce qui serait une grande victoire, ils l'arrêtent pour une accusation mineure dont elle ignorait probablement tout", a-t-il déclaré.
Ce lundi 4 mars, Marine Le Pen a été jugée coupable de détournement de fonds publics et condamnée à une peine d'inéligibilité de cinq ans. Si cette condamnation est confirmée en appel, la tête de file du Rassemblement National ne pourra pas se présenter aux prochaines élections présidentielles prévues au printemps 2027.
"Marine Le Pen était peut-être la seule certitude en vue de ce scrutin. Elle se positionnait plutôt bien, le Rassemblement National dans son ensemble se positionnait plutôt bien. (...) On voit que Marine Le Pen essaye de sauver les meubles, de tirer la couverture à elle à travers un narratif, un discours visant à dénoncer un procès politique. En réalité, à travers son discours, Donald Trump aide Marine Le Pen à conserver le noyau dur sur le plan électoral, et sur le plan militant aussi", analyse Benjamin Biard, politologue au Crisp.
"Ça me rappelle notre pays"
Si Donald Trump utilise la même rhétorique que Marine Le Pen, c'est parce qu'il partage ses idées politiques, mais aussi parce qu'il a lui-même eu des démêlés avec la justice. "Elle ne pourra plus se présenter pour cinq ans et elle était une candidate de tête, ça me rappelle notre pays", a-t-il dit.
Avant sa réélection, le républicain était notamment visé par deux procédures pour infraction fédérale. Il est désormais protégé par l'immunité présidentielle. La justice américaine pourrait relancer ses poursuites en 2029 à la fin de son mandat.