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Blocage total à Bruxelles: Groen ne veut plus négocier avec le MR après le tweet de Georges-Louis Bouchez

Elke Van den Brandt (Groen), formatrice néerlandophone, a convoqué la presse ce vendredi pour "une annonce importante concernant la formation du gouvernement bruxellois". Face à la presse, la ministre sortante de la Mobilité a indiqué qu'elle n'entendait plus négocier avec le MR sur les bases actuelles, à savoir sans la moindre prise en compte du projet des écologistes pour une ville verte et vivable pour lequel nombre de Bruxellois ont accordé leur suffrage.

Ce vendredi, peu après 17h, la formatrice néerlandophone Elke Van den Brandt (Groen) s'est exprimée face à la presse. "La conférence de presse d'aujourd'hui n'est pas celle que j'espérais donner. J'espérais donner une conférence de presse pour vous annoncer un nouveau gouvernement bruxellois. C'est ce sur quoi nous avons travaillé ces derniers mois. C'était l'objectif. Mais ce n'est pas l'annonce d'aujourd'hui", commence-t-elle.

La ministre sortante de la Mobilité et des Travaux publics déplore que le MR, le PS et les Engagés ont "délibérément placé une bombe" sur la formation bruxelloise. "Le MR a fait sauter la collaboration avec les écologistes via le Twitter politique", regrette-t-elle. Les deux cheffes de file s'en sont prises ouvertement au président du MR qu'elles ont qualifié de "pyromane".

Nous mettrons fin à good move au Parlement dans les prochaines semaines

Tout part d'une publication sur X de Georges-Louis Bouchez de ce vendredi matin. "Elke Van den Brandt ne peut tenir Bruxelles en otage. Les Bruxelloises et Bruxellois ont largement voté pour le report de la LEZ et le retour d’une véritable mobilité dans la région capitale. Si ce blocage perdure, le MR prendra d’autres initiatives parlementaires afin de mettre en œuvre les réformes choisies par les citoyens. En premier lieu, nous mettrons fin à good move au Parlement dans les prochaines semaines. L’immobilisme ne pourra jamais être notre choix".

Elke Van den Brandt reproche au parti libéral de vouloir "briser pièce par pièce" tout ce que les écologistes ont mis en place dans la capitale. "Hier, il s'agissait de la Zone à basse émission. Aujourd'hui il s'agit de Good Move et la qualité de vie de nos Bruxellois. Demain, il sera question de la zone 30 ou la politique climatique. Nous ne savons pas où cela va s'arrêter, mais ce que nous savons, c'est que nous ne laisserons pas faire cela", insiste la ministre. "C'est là où nous traçons la ligne".

Avec le MR qu'on a aujourd'hui, on ne va pas travailler

"Le message qu'on donne aujourd'hui, c'est qu'avec ce MR, cette méthode, avec un Twitter politique et un pyromane qui jette de l'huile sur le feu, on ne peut pas collaborer. On veut défendre les intérêts des Bruxellois, on veut se battre pour un meilleur Bruxelles. On va continuer à faire cela, mais avec le MR qu'on a aujourd'hui, on ne va pas travailler", nous répète-t-elle après la conférence de presse.

"En coulisse, ce qu'ils voulaient était déjà clair et aujourd'hui, ils le disent clairement. Ils veulent que nous soutenions cette démarche. C'est impensable", déclare-t-elle.

Si nous tendons la main, elle est mordue

Aujourd'hui, le formateur bruxellois francophone, David Leisterh (MR) déclarait ne pas vouloir rediscuter de la prochaine phase de la zone basse émissions à Bruxelles. "On ne peut pas en discuter", a-t-il déclaré vendredi au micro de BX1.

Cette déclaration du formateur bruxellois déçoit Elke Van den Brandt: "Là où j'espérais trouver en David Leisterh un interlocuteur correct, ouvert à la discussion, je constate que ce ne sont que des jeux électoraux. Toute tentative d'aborder une discussion de fond est refusée. Si nous tendons la main, elle est mordue", déplore la formatrice néerlandophone.

Retour à la case départ ?

Un retrait de la formatrice néerlandophone impliquerait un retour à la case départ des discussions dans le groupe linguistique néerlandophone. Dans pareil cas, la deuxième formation en nombre de sièges est la Team Fouad Ahidar qui devrait dans un premier temps prendre le lead de contacts éventuels. Les libéraux et la N-VA ont déjà fait savoir dès le lendemain des élections qu'ils n'en voulaient pas.

La répartition des forces politiques de l'échiquier néerlandophone ne permet pas de se passer à la fois de Groen (4 sièges) et de la Team Fouad Ahidar (3 sièges), sauf à impliquer le Vlaams Belang (2 sièges). En effet, Vooruit, l'Open VLD, la N-VA (chacun 2 sièges) et le CD&V ne comptent ensemble que 7 sièges. Il en faut 9 pour avoir une majorité dans le groupe néerlandophone (17 sièges).

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