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Voici le 20e épisode de notre carnet de campagne en mode "négo". Une semaine marquée par l’amour des politiques pour les pulls de Noël, par un formateur qui surprend jusqu’aux forces de l’ordre du palais royal, par l’appel du MR pour relancer les négociations à Bruxelles et par le parti DéFI qui joue sa survie politique.
Sur les réseaux sociaux, la dernière tendance politique est aux pulls de Noël. Ainsi, on a vu Maxime Prévot, président des Engagés, se prêter au jeu. Mais aussi Karine Lalieux, ministre socialiste des Pensions, ou encore le président du MR, Georges-Louis Bouchez. Raoul Hedebouw, le président du PTB, a choisi un pull de Noël… Karl Marx. De la politique jusqu'au tissu.
Ambiance de fête oui, mais toujours sans gouvernement fédéral. Or, on a voté il y a 196 jours.
L'Arizona au travail
Cette semaine, on a pu voir quelques clichés de la coalition Arizona (N-VA, CD&V, Les Engagés, MR, Vooruit) au travail. Ce vendredi, le roi a prolongé une nouvelle fois la mission du formateur Bart De Wever après une petite demi-heure de réunion. Cela a même surpris les forces de l’ordre qui ont dû sprinter pour ouvrir les grilles du palais.
Le roi espère une percée décisive au début de l'année 2025. Prochain rapport: le 7 janvier. "Il manquera peut-être quelques jours, on verra. Mais dans tous les cas, si on doit avoir un accord, il arrivera à ces alentours", a commenté Georges-Louis Bouchez à notre micro.
Maxime Prévot s'est contenté de dire: "Il y a encore du pain sur la planche." Quand notre journaliste a demandé une estimation, il a simplement répondu: "Le moment venu." L'autre centriste, Sammy Mahdi, ne se mouille pas plus: "Mentionner une date, c'est pour compliquer les choses. Je ne le ferai pas."
Blocage aussi à Bruxelles
Les négociations sont également compliquées en région bruxelloise. Elles sont même très compliquées: il n'y a pas de coalition, ni de majorité en vue. Seul reste un appel du formateur libéral David Leisterh qui se sent un peu seul.
"Maintenant, je prendrai la peine d'inviter les représentants régionaux, mais aussi les représentants nationaux, les présidents nationaux. Le problème, c'est que quand j'arrive à la table le matin, il n'y a personne", dit-il.
L’appel n’a pas été concluant. Le PS a dit non. Le PTB n’est pas invité. Ecolo pourquoi pas, mais ils veulent rester dans l’opposition. Quant à DéFI, ils ont dit oui… et le parti a explosé juste après.
Olivier Maingain a claqué la porte du parti qu’il a présidé pendant 24 ans et veut même lancer une nouvelle formation politique: "Parce que ce parti, malheureusement, n'a plus une ligne claire, constante et cohérente."
Pour la ligne politique de ce nouveau parti, il suffit de retourner dans le passé, lors de la première grande interview d'Olivier Maingain en 1995. Le décor a changé, mais pas le propos: "N'est-il pas temps qu'une voix s'élève un peu plus nettement, peut-être pour amener les francophones à plus de réalisme finalement ? Si on essayait la fermeté dans la dignité du côté francophone ?"