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Le ministre de l'Intérieur, Bernard Quintin, a d'ores et déjà fait savoir que 15 agents supplémentaires viendront renforcer la police judiciaire fédérale de Bruxelles dans sa lutte contre la criminalité liée à la drogue.
Les ministres de l'Intérieur et de la Justice, Bernard Quintin et Annelies Verlinden, feront rapport vendredi sur la situation à Bruxelles confrontée à une flambée de violence liée au trafic de drogue, a indiqué jeudi le Premier ministre, Bart De Wever à la Chambre. Des mesures supplémentaires seront prises si nécessaire.
"La violence à Bruxelles est l'aboutissement d'un long pipe line criminel" a souligné le Premier ministre. "Il faut se montrer humble, il n'y a pas de solution magique, c'est un fléau qui sévit dans le monde entier".
"Je pense qu'il y a beaucoup de marge pour améliorer la situation à Bruxelles", a-t-il expliqué à notre micro. "Ça m'inquiète. J'étais bourguemiste de l'Anvers, j'ai pris beaucoup de mesures dans la police locale et les services de la ville pour lutter contre les bandes de criminels organisés. Je pense que le même effort doit être possible à Bruxelles. Il nous faut un gouvernement à la région aussi vite que possible", note-t-il.
Pour le Premier ministre, une fusion des zones de police dans la capitale est primordiale pour régler le problème. "C'est le ministre de l'Intérieur qui s'en occupe, aussi la ministre de la Justice qui vont faire un état des lieux demain au Conseil des ministres. Et si des mesures en extra sont nécessaires, je n'hésiterai pas à les prendre".
Pourrait-il aussi de mettre des militaires dans les rues pour assurer la sécurité ? "Des militaires, c'est une possibilité qui est prévue dans l'accord de gouvernement, mais dans un cadre très précis. Je pense qu'on n'en est pas encore là. Un militaire, ce n'est pas un policier, mais on va renforcer les capacités militaires dans notre pays. On a prévu dans l'accord de gouvernement que ces capacités peuvent aussi être utilisées à l'intérieur au service de la nation. Seulement, promettre une solution pour demain, c'est un mensonge".