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"Bruxelles a trop longtemps été gérée par des Bruxellois": la petite phrase du formateur David Leisterh qui inquiète DéFI

Sophie Rohonyi, candidate à la présidence de DéFI, se dit attentive et inquiète par rapport à la formation du gouvernement bruxellois. Son parti n'a pas l'ambition de monter dans un gouvernement, mais n’exclut pas définitivement une participation.

Sophie Rohonyi, l’ex-députée fédérale DéFI, était l’invitée de Bel RTL matin. Au micro de Martin Buxant, celle qui ambitionne de remplacer François De Smet à la tête de son parti a commenté les difficiles négociations pour parvenir à former un gouvernement bruxellois et les récentes déclarations du formateur, le MR David Leisterh, dans la presse.

Vous avez six députés DéFI au Parlement bruxellois. Est-ce qu'ils vont aider à monter une éventuelle majorité bruxelloise avec Les Engagés, le MR et/ou le PS, puisqu'on sait que c'est compliqué à Bruxelles?

Je pense qu'il faut être humble par rapport aux résultats électoraux. Et donc, nous n'avons pas l'ambition de monter dans un gouvernement régional bruxellois. Maintenant, nous restons attentifs à ce qui se fera, à si éventuellement nous avons besoin de nous, parce que je suis très inquiète par rapport au sort que Les Engagés et le MR entendent réserver à la région bruxelloise. En particulier lorsque j'entends Monsieur Leisterh dire que la région bruxelloise a pendant trop longtemps été gérée par des Bruxellois. Je pense que c'est le bon sens et que l'on doit pouvoir respecter l'autonomie de Bruxelles pour éviter que Bruxelles soudainement ne se retrouve comme une zone sous tutelle du gouvernement. 

S’il dit ça David Leisterh, le formateur bruxellois, c'est parce qu'il n'y a plus un euro dans les caisses bruxelloises. Il sait qu'il devra aller le chercher quelque part. Les Bruxellois peuvent être autonomes, mais en même temps, où est-ce qu'ils vont trouver leur argent? Sinon, c'est la faillite cette région. 

Alors, par rapport à ça, effectivement, il y a des pistes qui doivent pouvoir être explorées. Je tiens quand même à rappeler aussi que M. Leisterh a annoncé des grandes réformes dans les 100 jours suivant les élections. On n'y est toujours pas. Il vient à peine de lancer les négociations. Au niveau de DéFI, on propose, par exemple, depuis très longtemps, de mettre en place l'imposition sur le lieu du travail, de rationaliser les dépenses, avec beaucoup moins d'organismes d'intérêts publics, moins de cabinets ministériels, moins de députés. Il faut rationaliser les dépenses. Et donc, Bruxelles ne se gère pas uniquement avec des slogans, mais surtout avec des actes concrets.

 

 

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