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Elke Van Den Brandt, l’ancienne ministre bruxelloise Groen de la Mobilité, était l’invité de Bel RTL matin. Au micro de Martin Buxant, la recordwoman du nombre de voix de préférence chez les Flamands de Bruxelles évoque les négociations pour la formation d’un gouvernement bruxellois.
Les négociations pour la formation d’un gouvernement s’annoncent plus compliquées à Bruxelles qu’en Wallonie. Les libéraux du MR, farouchement opposés au plan Good Move, ont remporté les élections côté francophone, Groen à l’origine de ce plan est le parti le plus plébiscité chez les Flamands de Bruxelles. Ce plan de mobilité pourrait donc bien être un point de blocage dans les négociations.
Est-ce que vous êtes prête à laisser tomber le plan de mobilité Good Move?
Mais, la question c’est d’abord : c’est quoi Good Move ? Parce que parfois j'ai l'impression qu'il y en a quelques-uns qui veulent remettre Bruxelles dans les années 70, qui est une autoroute pour les Wallons et les Flamands. Le plan Good Move, c'est quoi ? C'est offrir des alternatives, c'est plus de transports en commun, la sécurité routière, la qualité d'air. Voilà sur quoi on discute. Et je pense que si on se met autour d'une table, sérieusement, et sans faire des grosses déclarations devant les caméras, on peut trouver des solutions pour les problèmes qui restent. Parce que je pense que les objectifs, on est tous d'accord. On veut que nos enfants aient un air pur à respirer. On veut qu'il y ait plus de sécurité routière. On ne veut pas être tous coincés dans un embouteillage. Alors il faut agir pour ça. Le comment, et avec quelles mesures, et comment les implémenter, c'est ça le débat.
Vous êtes ouverte à la discussion?
Mais pour l'instant, ils ont fait de Goodmove un gros truc, et c'est devenu un nom. Mais si on dit de quoi on parle exactement, évidemment, j'ai un mandat pour faire en sorte qu'on continue une politique qui met en avant les habitants, les visiteurs de Bruxelles, le rendant une ville plus agréable. Je vais faire ça, évidemment.
Hier soir, les libéraux, David Leisterh, Georges-Louis Bouchez, ont répété cette exigence de laisser tomber Good Move. Si vous ne laissez pas tomber, disent-ils, ils mettront des textes au vote au Parlement et auront rapidement une majorité pour casser Good Move. C'est possible, ça, qu'on comprenne?
Mais, est-ce qu'il va arrêter les transports en commun à Bruxelles ? C'est devenu un peu devenu un symbole. Pour moi, Georges-Louis Bouchez, c'est un montois. Alors, il doit former un gouvernement wallon. Je pense qu'à Bruxelles, on s'est battu fort pour que les Bruxellois s'organisent. Et c'est David Leisterh, et j'espère qu'il va prendre sa place, et que Georges-Louis Bouchez va lui laisser prendre sa place et qu’il prenne ses responsabilités pour Bruxelles, parce qu'on doit faire en sorte que Bruxelles soit gérée par les Bruxellois, qu’il y ait une majorité des deux côtés, et ce n'est pas en humiliant ses partenaires d’une majorité qu'on va trouver un accord. Alors, soyons discrets pour continuer.
Ne vous mêlez pas des affaires bruxelloises, c'est ça le message, l'idée?
Il y a David Leisterh, qui est le premier du côté francophone. Moi, je suis le premier du côté néerlandophone. On va devoir former un gouvernement à deux, et ça se fait en parlant, ça se fait en discutant, et ça ne se fait pas en faisant de grosses déclarations dans la presse.
Il faudra que les libéraux et les écologistes flamands s'entendent. Et c'est via David Leisterh, pas via Georges-Louis Bouchez, c'est ça?
Absolument, et ce ne sera pas facile, parce qu'on parle maintenant beaucoup de la mobilité, mais les autres chantiers à Bruxelles, le budget, la sécurité, la propreté.
Les francophones veulent cette compétence de la mobilité. Vous allez leur laisser?
Mais, dire dans un studio quelle compétence on veut, je pense que c'est la meilleure manière de ne pas l'obtenir. Moi, j'ai demandé un mandat clair aux électeurs pour une politique pour les Bruxellois sur l'espace public. Alors, je vais défendre ça autour d'une table de majorité, évidemment, mais il faut qu'on prenne tous nos responsabilités pour former ce gouvernement. On a un budget qui est très difficile, il faut le former maintenant. On a des enjeux de sécurité, on a des enjeux de propreté. Alors, prenons tous notre responsabilité et soyons sérieux, et ne pas faire déjà une politique sur le dos des Bruxellois.
Pas de dictat dans les studios, c'est ça que vous dites?
Parfois, j'ai l'impression que c'est faire des grosses déclarations, et j’ai l’impression parfois, peut-être que Georges-Louis Bouchez s'en fout un peu de Bruxelles, mais on a de réels enjeux. On doit le prendre très au sérieux et il doit donner la place à David Leisterh pour le faire.