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"Ce sont des enfants qui ont faim": une situation sans précédent, "proche de la famine", à Gaza

 Aucun camion d'aide n'est entré à Gaza depuis le 2 mars, il s'agit d'une situation sans précédent. La famine guette. 

Aucune aide humanitaire n'est entrée dans la bande de Gaza depuis la fin du cessez-le-feu le 2 mars, ce qui en fait la période la plus longue sans provisions depuis le début de la guerre, a indiqué mercredi la directrice de la communication de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA).

Entre 500 et 600 camions d'aide entraient dans l'enclave palestinienne durant le cessez-le-feu qui a tenu du 19 janvier au 2 mars, a précisé Juliette Touma.

 "Nous devons retrouver le niveau d'aide mis en place durant le cessez-le-feu. Chaque jour sans aide, ce sont des enfants qui ont faim", a-t-elle appuyé lors d'une conférence de presse à Bruxelles.  

Elle a également indiqué que la farine venait à manquer dans l'enclave palestinienne et que sans l'ouverture des points de contrôle, les Gazaouis pourraient également ne plus avoir accès à l'eau ou aux médicaments. "Nous sommes tout proches d'une situation de famine, comme celle que nous avons connue il y a quelques mois."  

Mme Touma a par ailleurs rappelé que depuis la fin du cessez-le-feu, un nombre important de personnes ont été tuées. Au moins 500 Gazaouis ont perdu la vie dans des frappes israéliennes en une nuit la semaine dernière, ce qui en fait une des journées les plus meurtrières depuis le début de la guerre, a-t-elle rappelé.  

Juliette Touma a par ailleurs déploré un nombre croissant de travailleurs de l'ONU tués à Gaza. Le total s'élève à plus de 280 depuis le début de la guerre. Les infrastructures ont également été fortement touchées. Plus de deux tiers des 300 bâtiments de l'UNRWA a Gaza ont été endommagés. 

Netanyahu menace

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a menacé mercredi d'intensifier encore la pression sur la bande de Gaza, où l'armée israélienne a repris son offensive militaire le 18 mars, si le Hamas persiste "dans son refus de libérer les otages".  

"Plus le Hamas persistera dans son refus de libérer nos otages, plus la pression que nous exercerons sera puissante", a déclaré M. Netanyahu au Parlement israélien à Jérusalem. "Je le dis [...] au Hamas: cela inclut la prise de territoires, ainsi que d'autres mesures que je ne détaillerai pas ici", a-t-il ajouté.

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