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Le présentateur Olivier Schoonejans, figure bien connue du RTL info 13h, publie son premier roman, "20 Heures Academy". Une plongée fictionnelle dans l’univers de la télévision, où le poste de présentateur du 20h se gagne… dans un télécrochet. Une idée née au fil des années, entre inspiration familiale et regard aiguisé sur son propre métier.
S'il excelle à l'antenne, Olivier Schoonejans se dévoile aujourd’hui sous un autre jour, celui d’écrivain. Pourtant, l’idée d’écrire ne s’est pas imposée naturellement. "Le projet est né il y a cinq ou six ans. J’ai vu ma femme, Anne, qui écrit des histoires jeunesse, et j’ai constaté le plaisir qu’elle y prenait. Je me suis dit : ça doit être chouette à faire".
Mais le processus fut long. "J’ai parfois arrêté pendant deux mois, faute d’inspiration pour l’intrigue". Un travail de patience, entre pauses et persévérance, mené en parallèle de son métier de journaliste.
Un télécrochet pour choisir le présentateur du 20h
Le roman suit Marc Espelette, présentateur vedette du journal télévisé, brutalement évincé par sa chaîne qui souhaite rajeunir son image. Pour lui trouver un successeur, une émission de télé-réalité est mise en place, où dix journalistes s’affrontent chaque semaine sous l'œil du public.
"C’est un mélange entre Pékin Express, Top Chef et Star Academy, mais avec des journalistes. Chaque samedi, le public élimine un candidat. Mais très vite, les producteurs se rendent compte qu’ils ne contrôlent pas tout : ces candidats sont des pros de l’image et savent aussi se mettre en scène. Et au final, ce n’est pas forcément le meilleur journaliste qui gagne, mais celui qui est le plus aimé du public", explique Olivier Schoonejans.
Fiction ou réalité ?
Alors, s’est-il inspiré de ses collègues ? Olivier Schoonejans est catégorique : "Absolument pas. Il n’y a aucun lien avec des personnes existantes. Je voulais éviter qu’on pense que je raconte les coulisses de RTL". Pour cela, il a pris soin d’ajuster ses personnages. "Chaque fois qu’un personnage ressemblait un peu trop à quelqu’un que je connais, je le modifiais".
Quant à la question de l’âge à la télévision, une thématique centrale du roman, il se veut philosophe : "Écrire ce livre m’a permis de relativiser. L’expérience compte, le public apprend à nous connaître avec le temps. On se bonifie avec l’âge".
Une gestion du temps millimétrée
Écrire un roman tout en assurant une carrière de journaliste n’a pas été de tout repos. "Je faisais ça le soir, le week-end, pendant les vacances. Il y a eu des périodes où je ne touchais plus au texte, et d’autres où j’y consacrais trois heures par jour", explique le présentateur.
Son premier cercle de lecteurs ? Sa famille. "Ma première lectrice est Anne, mon épouse, c'est elle qui m'a fait débloquer plein de fois les intrigues", raconte-t-il. Il a après fait découvrir son roman à ses enfants lors d'un trajet en voiture : "Ma femme lisait le livre dans la voiture, et derrière, nos trois ados l'écoutaient attentivement. À chaque passage où j'avais voulu provoquer de l'émotion, ceux qui, selon moi, devaient toucher les lecteurs, j'entendais les enfants derrière se mettre à pleurer. Aux moments où j'espérais instaurer un peu de tension, ils réagissaient spontanément, me lançant : "C'est pas vrai !". Ils ont vécu le livre avec une intensité incroyable, exactement comme je l'avais imaginé, mais puissance mille. C'était extraordinaire".
Une suite en préparation ?
L’aventure littéraire ne semble pas s’arrêter là. "J’ai déjà commencé à écrire autre chose, avant même que 20 Heures Academy ne sorte. J’écris avant tout pour le plaisir, sans pression."
