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Née aux États-Unis en 1935, la canette est devenue le contenant préféré de nombreux consommateurs pour leur praticité. Malheureusement, ces canettes ne se retrouvent pas toujours dans la poubelle. Une situation qui pousse la Belgique à envisager une consigne pour lutter contre ce fléau.
Si la canette est appréciée pour son côté pratique, son non-respect de l'environnement est préoccupant. Les dépôts sauvages de canettes sont un véritable problème en Belgique. Des éleveurs retrouvent leurs vaches mortes, parce qu’elles ont ingéré des morceaux de canettes. En Wallonie, les canettes représentent 7 % des déchets sauvages collectés, un chiffre qui ne tient compte que des canettes ramassées.
L'impact environnemental d'une canette en aluminium jetée dans la nature est considérable. Sa décomposition peut prendre entre 200 et 500 ans.
Pour faire face à ce problème, la mise en place d'une consigne est souvent évoquée. Le principe est simple : une petite somme est payée en plus lors de l'achat, puis remboursée lorsque l'emballage est rapporté.
Des pays européens ont déjà mis en place la consigne
Plusieurs pays européens ont déjà opté pour la consigne sur les canettes, comme le Danemark, l'Estonie ou l'Allemagne. Chez nos voisins, le montant de la consigne varie entre 8 et 25 centimes, et le système fonctionne : le taux de collecte atteint 90 %.
En Belgique, l'idée de la consigne est discutée depuis longtemps, et elle pourrait se concrétiser cette année. Les précédents gouvernements régionaux ont donné leur feu vert pour la mise en place d'une consigne sur les canettes et les bouteilles en plastique, avec l'ambition d'en collecter 90 % d'ici 2029, soit jusqu'à 2 500 tonnes par an.
Cependant, cette mise en place rencontre des obstacles. Le sujet n'est pas mentionné dans l'accord de coalition, et les régions doivent s'accorder sur le type de consigne à adopter :
- Une consigne classique, avec des points de collecte et un ticket pour récupérer l'argent.
- Un système numérique, avec des codes à scanner via un smartphone, et un remboursement direct sur compte bancaire.
Test Achats privilégie la première option, avec une consigne d'environ 10 centimes. Selon plusieurs enquêtes, deux Belges sur trois sont favorables à la mise en place de ce système.
