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"Un manque d'efficacité": comment Salah Abdeslam est passé sous les radars des services de renseignement belges

Le 22 mars 2016 est un jour sombre pour la Belgique. Ce jour-là, notre pays est touché par trois attentats-suicide, revendiqués par l'Etat islamique. Parmi les responsables, Salah et Brahim Abdeslam. Mais comment ont-ils pu passer sous les radars ? Pour nos voisins français, les services de renseignement belges ont failli. 

Le 22 mars 2016 restera une journée tragique pour la Belgique. Ce jour-là, 35 personnes ont perdu la vie lors de trois attentats-suicides à l'aéroport de Zaventem et dans une rame de métro à Maelbeek. Ces attaques, les plus meurtrières jamais commises en Belgique, étaient liées à un réseau de terroristes djihadistes français et belges, notamment les frères Abdeslam. Brahim Abdeslam avait participé aux attentats de Paris du 13 novembre 2015, tandis que son frère, Salah Abdeslam, a joué un rôle clé dans les deux événements.

Il a eu un rôle actif 

"Il n'est jamais allé en Syrie, mais il a eu un rôle très actif", explique François Molins, ancien procureur de la République de Paris. "Avec l'argent qu'il reçoit de l'État islamique, il achète des voitures qu'il utilise pour récupérer des individus arrivant en Belgique afin de constituer des commandos", poursuit-il.

Salah Abdeslam a en effet emprunté à plusieurs reprises la "route des Balkans" pour exfiltrer et cacher des djihadistes. "Ces voyages étaient efficaces. Bien qu'ils aient été sous le coup de mandats d'arrêt, ces derniers n'ont pas suffi à les empêcher de voyager", ajoute François Molins.

Un manque d'efficacité des services de renseignement belges

Rien ne semblait prédestiner Salah Abdeslam à emprunter cette voie, mais il semble avoir été influencé par son frère, Brahim. Ce dernier avait pourtant été interrogé par les autorités bruxelloises en 2015, mais cette audition s’est révélée inefficace. "Je pense que certains signaux n’ont pas été pris en compte", souligne une juge d'instruction belge. "Les services de renseignement français et la DGSI ont fait tout leur possible, mais il y a eu un phénomène de cécité dû à un manque d'efficacité des services de renseignement belges sur ce qui se passait chez eux", conclut François Molins.

Le "Grand Format RTL info: Attentat du 13 novembre: les Belges du service secret de l'Etat islamique" est à retrouver ce vendredi soir sur RTL tvi et en streaming sur RTL play

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