Partager:
A Liège, le tram est en service depuis un mois maintenant, pour l'instant sans passagers. L'occasion pour les conducteurs d'apprendre à réagir à toutes les situations et pour les Liégeois de se rappeler que le tram est bel et bien en circulation au prix de quelques coups de klaxon parfois dérangeants pour les voisins.
Il ne reste que quelques jours avant la mise en service du tram à Liège. Une phase de test a commencé il y a déjà plus d'un mois, le 11 février dernier. Cette phase avait deux principaux objectifs : le premier étant de former et d'habiliter à la conduite des trams le personnel du TEC, et le deuxième de vérifier plusieurs éléments, comme le bon fonctionnement du système et la signalisation. Une mise en circulation qui accuse déjà du retard. Pour rappel, elle devait normalement avoir lieu le 31 janvier 2025.
Des conducteurs prêts
Après de longs mois d'attentes, les conducteurs sont presque prêts à acceuillir les futurs passagers. C'est le cas d'Eric. Il apprend à conduire sur les rails du tram Liégeois depuis plus d'un mois et pour lui c'est un réel plaisir : "Surtout quand je vois les gens à Liège qui me font signe, c'est toujours un plaisir de passer et de les voir comme ça. Il y a toujours des gens qui râlent parce qu'on repasse mais bon", explique-t-il.
Effectivement certains riverains se sont plaints des coups de klaxon à répétition mais pour les conducteurs de tram, ils sont bien plus qu'utiles : "La plupart n'ont pas encore intégré le fait que le tram est dans la ville. Beaucoup de personnes marchent avec leurs écouteurs dans les oreilles et malgré le gong et les klaxons, ils n'entendent pas", indique Frédéric, un des instructeurs. Stéphane, futur conducteur de tram continue : "Ils ne font pas assez d'attention. Maintenant, c'est tout nouveau, donc j'imagine qu'il leur faut un temps d'adaptation. On l'utilise quand les piétons ne nous voient pas arriver, quand ils ne nous entendent pas arriver."
Bien utile, surtout dans certaines zones où passe le tram et où des accidents ont déjà été évités de justesse :"J'ai déjà dû tirer le frein d'urgence au début de formation", confie Stéphane. Même constat pour Thierry : "Des carrefours, des ronds-points où le tracé du tram rentre en conflit avec la circulation. Effectivement, ce sont des trajets où c'est un peu plus compliqué, il faut faire plus d'attention."
Il y a un peu d'appréhension
Le jour J arrive à grands pas. Le 15 avril, les conducteurs ne seront plus tout seuls dans leur tram et ils s'en réduisent déjà : "Il y a un peu d'appréhension, un peu d'excitation, un peu de stress. Ici, on va dire que c'est tout rose mais on verra après avec l'affluence", déclarent les deux futurs conducteurs. C'est donc un mois de test positif pour les conducteurs et les coups de klaxons continueront de retentir dans la ville.
