Édito: quand l’équipe nationale joue dans un vrai stade de foot

Cela en dit long sur le rapport qu’entretiennent les Diables Rouges avec le Stade Roi Baudouin. On connaît tous les défauts de l’enceinte bruxelloise : la piste d’athlétisme, des supporters très éloignés de la pelouse, une visibilité parfois réduite, un gazon de piètre qualité cette saison, des tribunes assez vétustes…

A Genk, les supporters étaient à quelques mètres du terrain et les Diables ressentaient littéralement le souffle de leurs encouragements. L’ancien Phénix Stadion est un vrai stade de football, comme il y en a d’autres dans notre pays. Les Diables vont d’ailleurs poursuivre leur « Belgium Tour », avec des tournées prévues à Liège ou à Gand. Pour certains supporters, ce sera l’occasion de voir les Diables pour la première fois peut être, et c’est positif. Après tout, l’équipe nationale appartient à tout le monde. 

Les exemples italiens et espagnols

Bien sûr, le Stade Roi Baudouin présente deux avantages par rapport aux autres stades belges : une situation centrale dans le pays et surtout une capacité plus importante avec, logiquement, des recettes plus conséquentes. Deux fois plus de supporters pour deux fois plus d’entrées… L’argument financier a souvent le dernier mot. Et ce, même si l’atmosphère qui y règne y est souvent glaciale. Mais la réussite de la délocalisation à Genk mérite plus ample réflexion.

Pourquoi ne pas suivre, par exemple, ce qui se fait en Italie, en Espagne ou même en Allemagne ? Ces pays sont de vrais pays de football. Pourtant, leurs sélections ne jouent pas dans un stade national, puisqu’elles voyagent régulièrement à travers les différentes enceintes du pays (plus modernes que les enceintes belges, reconnaissons-le…).

En Italie, les gros matchs se jouent le plus souvent à Rome ou Milan, tandis que les affiches moins ronflantes se jouent en province. Et l’argument financier alors, dira la Fédé ? Sauf son respect, ce n’est pas cela qui a plombé les comptes de l’Union belge ces dernières années…