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À l’affiche du film "Demain si tout va bien", Virginie Hocq partage sa vision de l’humour belge, plus instinctif et moins formaté que celui de la comédie française. Un ton que revendique aussi le réalisateur du film, Ivan Goldschmidt.
Dans "Demain si tout va bien", comédie dramatique pleine de tendresse et de dérision, Virginie Hocq donne la réplique à Olivier Massart dans un road-movie singulier, entre Bruxelles et Charleroi. L’histoire, portée par des personnages cabossés, mêle rires francs et émotions discrètes. Un équilibre typiquement belge, selon la comédienne :
"Distiller de l’humour dans des moments un peu durs, ça fait du bien".
Chez nous, les fous rires ne sont pas annoncés
Forte de son expérience dans les deux pays, Virginie Hocq souligne une différence marquante entre comédie belge et comédie française : "En France, on nous prépare tellement aux blagues. On nous dit : ‘Attention, vous allez rire !’ Alors qu’en Belgique, c’est la spontanéité, comme dans la vie".
Pour parvenir à cette justesse de ton, le réalisateur a conçu un scénario volontairement ouvert. Le film, coécrit avec Olivier Massart, ne comptait que 76 pages au lieu des 90 habituelles pour un long-métrage. "J’aime tracer des pistes pour mes acteurs et leur demander de slalomer dedans", explique Ivan Goldschmidt.
Virginie Hocq confirme : "On avait un canevas, mais les personnages étaient bien dessinés. Une fois qu’on les connaissait, on pouvait se les approprier. C'est génial aussi de surprendre notre réalisateur".
Une école de comédie bien à part
"Les comédiens belges sont formés autrement", explique Ivan Goldschmidt. "Les Français attendent beaucoup du réalisateur qu’il cadre l’acteur. Les Belges, eux, aiment garder une part de spontanéité, ce qui amène souvent ce petit côté un peu surréaliste".
Virginie Hocq cite en exemple Benoît Poelvoorde, symbole de cette école du jeu instinctif : "Il est dans son texte et tout à coup, il s’approprie les choses".
Un film à cheval entre les genres
"Demain si tout va bien" a déjà séduit les premiers spectateurs, recevant un prix à la fois dans la catégorie "Meilleur drame" et "Meilleure comédie". Une dualité pleinement assumée par son réalisateur comme le confirme la comédienne : "C'est le grand écart. Il y en a pour tous les goûts. Je crois que ça rassemble les familles et c'est pour ça qu'il est reconnu dans cette catégorie et dans l'autre".
