Accueil Actu Monde International

Pakistan: Islamabad à l'arrêt, des partisans de Khan tentent de mobiliser la rue

Islamabad était bouclée et quadrillée samedi par les forces de sécurité et l'internet mobile a été coupé, au moment où des partisans de l'ex-Premier ministre pakistanais emprisonné Imran Khan tentent de mobiliser la rue.

Khan n'a pas été autorisé à se présenter aux élections législatives de février, entachées d'allégations de fraude. Mais le parti de l'ex-international de cricket, le Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI), veut montrer qu'il peut encore mobiliser contre le gouvernement, formé sans lui après ce scrutin grâce au soutien de l'armée.

Des sympathisants du PTI ont commencé à affluer vers Islamabad vendredi, mais ils se sont heurtés à des barrages routiers faits de conteneurs maritimes et à des volées de gaz lacrymogènes.

Samedi, de petits groupes dispersés se sont pressés vers Islamabad pour défier le gouvernement qui a approuvé le déploiement de troupes dans les rues, en invoquant la nécessité de garantir la sécurité avant le sommet de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) qui doit s'ouvrir le 15 octobre.

Plus de 550 personnes ont été arrêtées, a annoncé dans la soirée le ministre de l'Intérieur, Mohsin Naqvi, à un média local.

Des manifestations étaient également prévues samedi à Lahore, mais la principale autoroute reliant la mégapole de l'Est à la capitale a été bloquée.

"Je suis tellement fier de tout notre peuple", a déclaré Khan dans un message publié sur X (ex-Twitter) samedi après-midi. "Vous avez fait preuve d'une résilience et d'un courage sans faille en sortant hier et en surmontant des obstacles incroyables".

Pour Amnesty International, les coupures dans les communications et les barrages routiers "portent atteinte au droit des personnes à la liberté d'expression, à l'accès à l'information, à la réunion et à la circulation pacifiques". "Ces restrictions font partie d'une répression inquiétante du droit de manifester au Pakistan".

À lire aussi

Sélectionné pour vous