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Nous vous l'annoncions ce vendredi, Michel Blanc s'est éteint à l'âge de 72 ans. Selon ses proches, il aurait fait une grosse allergie à un médicament, un choc anaphylactique. Notre invité, Philippe Devos, médecin réanimateur, nous aide à mieux comprendre le phénomène.
Michel Blanc était sous antibiotiques. Alors qu'il faisait un examen médical de routine, le comédien aurait été victime d'un choc anaphylactique. Qu'est-ce que c'est ?
"C'est la plus grave forme de réaction allergique, la plus sévère. Elle est heureusement rare. À peu près une personne sur 10.000 arrive jusqu'à ce type de réaction. Mais ce sont des réactions qui entraînent un arrêt cardiaque. Pour Michel Blanc, c'est arrivé alors qu'il se soignait avec des médicaments, des antibiotiques", explique Philippe Devos, médecin réanimateur.
Ça arrive souvent dans ce cas de figure ?
Non, c'est plutôt rare, surtout avec les antibiotiques actuels, puisque les antibiotiques les plus allergisants, ceux qui donnent le plus de réactions, ont progressivement été retirés du marché. Mais malheureusement, ça reste encore possible, particulièrement si les traitements sont donnés en intraveineuse.
Ça, c'est pour les médicaments, mais les chocs anaphylactiques ne sont pas provoqués que par des médicaments, il y a aussi les aliments.
Quel conseil donnez-vous pour s'en prémunir ?
Il faut se connaître, il y a les aliments, les piqûres d'insectes aussi, les abeilles et les guêpes sont une grande cause de chocs anaphylactiques en Belgique.
Il faut savoir qu'on est allergique, et si on est allergique, discuter avec son médecin. Et s'il y a un risque qu'on soit dans les formes d'allergies graves, alors il faut porter en permanence sur soi une seringue d'adrénaline qu'on appelle l'Epipen, mais les grands allergiques en général l'ont toujours avec eux.