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Des chiffres publiés par StatBel, l'office belge des statistiques viennent d'établir quelle commune était la plus riche du pays.
Attert, ses villages fleuris et ses plaques jaunies... Pour ses habitants, une chose est sûre: le salaire est plus attrayant chez nos voisins luxembourgeois. "C'est fois deux, facilement", commente un local. "Le minimum, c'est 4000, 4500, quelque chose comme ça...", ajoute une automobiliste interrogée.
Avec un revenu médian net de plus de 42 000 euros par an, soit 3.510 euros net par mois, Attert est bel et bien la commune la plus riche de Belgique. Devant Messancy, Etalle, Saint-Léger, Arlon et Haay, six entités, toutes situées en province de Luxembourg. "Tout le monde fait sa carrière au Luxembourg", affirme une résidente.
Les frontaliers touchent en moyenne 80% du salaire brut, contre 60 pour un travailleur belge. La pression immobilière est elle aussi beaucoup moins forte chez nous qu'au Luxembourg. "Les appartements au centre de Luxembourg vont jusqu'aux millions d'euros. C'est prohibitif pour des Belges", souligne une habitante de la commune.
A Attert, six habitants sur dix travaillent au Luxembourg. L'impôt est donc prélevé au Grand-Duché. Les communes belges concernées reçoivent une compensation fiscale de plusieurs centaines de milliers d'euros. "Des accords datant maintenant d'une bonne quinzaine d'années permettent en tout cas une restitution de ce fonds vers les communes où habitent les frontaliers", indique le futur bourgmestre de la commune.
Garder un équilibre entre cadre de vie et prospérité économique est un défi pour cette commune qui voit chaque année un peu plus ses citoyens traverser la frontière.
