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L'acteur et réalisateur Michel Blanc est décédé dans la nuit de jeudi à vendredi à l'âge de 72 ans. Membre fondateur de la troupe du Splendid, il a marqué des générations de spectateurs en France et en Belgique, tant au cinéma qu’au théâtre.
Michel Blanc laisse derrière lui une carrière exceptionnelle, parsemée de grands succès et de rôles inoubliables. Que ce soit avec ses camarades du Splendid ou en solo, il a su toucher le cœur du public par son talent singulier, aussi bien dans le registre comique que dramatique.
Si Michel Blanc a conquis le public, il a également reçu l'estime de la profession. En 1986, son rôle dans "Tenue de soirée" de Bertrand Blier lui a valu le prestigieux prix d'interprétation masculine au Festival de Cannes. Ce fut le début d’une reconnaissance professionnelle qui ne s'est jamais démentie.
"Je n'étais pas sûr que vous m'acceptiez dans ce rôle-là"
Huit ans plus tard, en 1994, il retourne sur la Croisette pour recevoir cette fois le prix du scénario pour "Grosse fatigue", un film qu'il avait écrit et réalisé. Sa capacité à passer de l'acteur à l'auteur-réalisateur lui a permis de diversifier son répertoire et d’explorer de nouveaux horizons créatifs.
En 2012, Michel Blanc est de nouveau récompensé par un César pour son rôle dans "L'exercice de l'État", où il incarne un directeur de cabinet méthodique et froid. Un rôle très éloigné de celui du maladroit Jean-Claude Dusse qui l’avait rendu célèbre dans les films du Splendid. Lors de son discours, ému, il avait d'ailleurs déclaré : "Je n'étais pas sûr que vous m'acceptiez dans ce rôle-là."
Michel Blanc était un acteur capable de passer d’un registre à l’autre avec une aisance remarquable. De la comédie populaire avec Les Bronzés aux rôles plus sérieux comme dans "L'exercice de l'État", il a su s'imposer comme l'un des comédiens les plus polyvalents de sa génération. Sa disparition laisse un grand vide dans le monde du cinéma et du théâtre, où il a marqué de son empreinte.
