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Des aurores boréales pourraient illuminer le ciel belge dans la nuit de samedi à dimanche. Le phénomène, très rare dans nos contrées, pourrait se produire à la suite de l'une des plus importantes éruptions solaires de ces 25 dernières années.
Concrètement, deux éjections de masse coronale, soit d'énormes nuages de plasma solaire, s'approchent de la Terre et devraient entrer en collision avec notre planète. Mais "nous ne savons pas s'il s'agira d'un impact direct ou d'un tir rasant", a indiqué vendredi Sami Solanki, directeur de l'Institut allemand Max Planck pour la recherche sur le système solaire, à l'agence dpa.
L'une des éjections devrait atteindre la Terre samedi matin, la seconde en soirée, annonçant des aurores boréales. Ces éjections de masse coronale, à leur impact avec notre planète, peuvent générer des tempêtes géomagnétiques.
Selon l'agence météorologique américaine NOAA, ces tempêtes devraient être de catégorie G3. Les aurores boréales visibles en mai dernier en Belgique étaient dues à une tempête G5, la plus haute catégorie selon l'indice de tempête géomagnétique.
Il est toutefois très difficile de prédire à quelle vitesse et avec quelle puissance ces éjections solaires atteindront la Terre. Ces informations ne seront connues qu'environ une demi-heure avant que les particules de plasma atteignent notre planète, lorsque les satellites pourront les mesurer à une distance d'environ un million de kilomètres.
Le ciel devrait être dégagé ce samedi soir pour observer au mieux ces phénomènes lumineux. Les aurores boréales sont plus fréquentes dans la zone dite "aurorale", autour du pôle Nord, mais celles-ci peuvent être observées à plus basse latitude lors d'intenses éruptions solaires.
Attention, il n'est totalement sûr que le plasma qui se déplace vers la Terre pour le moment va réellement impacter directement la Terre et donc provoquer un fort orage géomagnétique.
Haute activité solaire
Le phénomène pourrait se répéter davantage dans les prochains mois. Nous allons donc pouvoir observer des aurores géomagnétiques plus régulièrement, même si l'intensité de ces tempêtes sera plus faible que la dernière fois. Actuellement, les aurores boréales sont classées en catégorie 3 au lieu de 5.