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Dans les hôpitaux, l'un des principaux problèmes, reste le manque de matériel de protection. Pour y faire face, les autorités wallonnes ont mis en place un protocole de décontamination afin de réutiliser les masques usagés. Une nouvelle méthode vient d'être homologuée, elle fait appel aux rayons ultraviolets.
Cette machine a été créée en trois semaines à peine. Anne Henrottin, manager de l'unité optique et métrologie chez Laséa nous explique son fonctionnement: "Il suffit de prendre un des masques. On vient le positionner dans la machine". À l'intérieur, des ampoules émettent des ultraviolets: les UVC. Ce sont les ultraviolets les plus forts.
Pendant 2 minutes, le masque est traité. À la sortie, le nombre de bactéries est divisé par un million. Autrement dit, le masque est comme neuf: "C'est assez simple".
Ce procédé permettrait de faire de belles économies. Le prix des nouveaux masques a augmenté avec la demande. Il est passé de 80 centimes à 4 euros l'unité. Le personnel soignant en a besoin de cinquante par jour et par patient aux soins intensifs.
Axel Kupisiewycz, fondateur de Laséa nous fait les calculs de rentabilité: "Cela veut dire que si un opérateur dans un gros hôpital travaille en trois shifts, on pourra aller jusqu'à presque mille masques par jour, qui sont les besoins d' un gros hôpital."
Cette machine coûte 26 000 euros. Dans les plus grands hôpitaux, la machine est remboursée en un mois environ.
Willy Borsus, vice-président du gouvernement wallon, explique l'objectif sous-jacent à l'acquisition d'une telle machine: "Notre objectif, c'est d'en faire bénéficier le plus grand nombre chez nous bien sûr mais à l' extérieur. C' est aussi le propre de cette démarche. Elle est ouverte et on veut vraiment aider un maximum de gens."
Le premier modèle arrive au CHU de Liège la semaine prochaine. Plusieurs maisons de repos se sont déjà montrées intéressées.