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Fin d'une grève de 24h à la SNCB et pourtant... le train de Fabienne supprimé ce matin: "Il y en a marre"

La grève qui touchait la SNCB depuis dimanche à 22h s'est achevée 24h après. Mais la CGSP Cheminots, la CSC-Transcom, le SLFP, le Sic et le Sact, ont déjà annoncé de nouvelles actions pour le mois d'avril. Pourtant, ce mardi matin, le train de Fabienne a à nouveau été supprimé, nous a-t-il dit via le bouton orange Alertez-nous.

La grève qui a perturbé le réseau ferroviaire depuis dimanche 22h00 s'est terminée lundi soir à 22h00. Cette grève s'inscrivait dans le cadre de la grève générale interprofessionnelle qui a touché toute la Belgique ce lundi.

Une grève avait déjà perturbé le réseau ferroviaire la semaine dernière en raison d'une action menée par le syndicat indépendant Metisp-Protect. Le rail belge a ainsi été touché pendant une semaine par des mouvements de grève, venus s'ajouter aux nombreuses actions syndicales organisées ces dernières semaines.  

Si tout était censé être réglé ce mardi matin... Fabienne nous a pourtant contactés via le bouton orange Alertez-nous pour nous signaler de nouveaux soucis sur le rail. "Alors là ! Train supprimé ce matin à 6 h, la grève devait être finie. Ils commencent vraiment à exagérer. À nouveau en retard au boulot", nous écrit-elle, énervée. 

Fabienne et son mari devaient en effet prendre le train de 6h à la gare de Jurbise, direction Bruxelles pour aller travailler. Mais, pour une raison inconnue, leur train a été supprimé ce matin. Ils l'ont découvert sur le panneau d'affichage en arrivant à la gare. "Il y a tout le temps quelque chose..., déplore-t-elle. Tout le monde se demande ce qu'il se passe, il n'y a pas d'annonce, pas d'explication. Juste un message sur le panneau d'affichage pour dire que le train est supprimé."

Ils poussent pour qu'on prenne les transports en commun, mais il y a toujours des misères

Alors qu'elle arrive normalement aux alentours de 6h35, aujourd'hui, elle sera - une fois de plus - en retard, car elle a dû prendre le train suivant. "J'ai dû prendre le train de 6h17, mais ça me fait arriver en retard. Quand j'arrive à Bruxelles, je dois encore marcher jusqu'à mon boulot. Je dois pointer, je vais être en retard. Et mon boulot n'accepte pas les attestations de la SNCB, alors que ce n'est pas notre faute."

Cette situation comment tout doucement à l'énerver. "Ils poussent pour qu'on prenne les transports en commun, mais il y a toujours des misères... A la fin, il y en a marre. On paie des abonnements et le service derrière, ça ne va pas. C'est stressant... voilà comment on doit commencer notre journée de travail, avec du stress à cause des retars."

De nouvelles grèves en avril

La CGSP Cheminots, la CSC-Transcom, le SLFP, le Sic et le Sact, ont annoncé la semaine dernière qu'ils allaient former un front commun syndical pour une grève de 24 heures sur le rail, prévue le 8 avril et les mardis suivants: les 15, 22 et 29 avril. Une nouvelle grève générale est prévue le 29 avril.   

À l'origine de ce mouvement de grogne, on retrouve les projets de réforme du nouveau gouvernement fédéral, notamment les mesures concernant le relèvement de l'âge légal de la pension - certains cheminots bénéficiant actuellement de la possibilité de partir à la retraite dès 55 ans - et les restrictions budgétaires imposées à la SNCB.

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