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Après Delhaize, Mestdagh, Colruyt (avec Dreambaby) ou encore Aldi, le groupe Carrefour sera-t-il le prochain lieu d’un conflit social ? En 2022, Carrefour Belgique a enregistré une perte de 61,6 millions d’euros. Les discussions entre direction et syndicats se passent dans un climat serein.
C'est une loi des séries. Après Delhaize, on se souvient aussi de Mestdagh ou de Colruyt avec Dreambaby il y a quelques semaines : cette fois, c'est Carrefour qui est en ligne de mire. Ça discute entre direction et syndicats, car les bilans 2022 sont dans le rouge : Carrefour a perdu près de 62 millions d'euros l'an dernier. Les syndicats ne sont pas totalement rassurés.
La dureté du conflit chez Delhaize a peut-être rendu les syndicats plus indulgents. Thierry Testaert, syndicat-cadre CNE: "Aujourd'hui, le calme apparent est un leurre. Si la direction n'a pas encore annoncé de mesures drastiques, je pense que c'est parce que la direction bénéficie de la mauvaise image de ses concurrents qui sont de 'vilains' franchiseurs."
D'autant que le groupe Carrefour a vu ses ventes grimpées de 10% durant le conflit chez Delhaize et Mestdagh. "Quand cela va cesser ou diminuer suffisamment, je pense que l'entreprise sera en mesure d'annoncer son futur plan." Et dans ce plan, il y a le passage de la commission paritaire 312 vers la 202. Plus économe pour l'employeur, moins intéressante pour les travailleurs, car les salaires chez Carrefour sont le plus élevés.
Pierre-Alexandre Billiet, économiste, développe : "En comptabilité, si vous regardez au niveau des chiffres, c'est un coût que Carrefour a l'obligation de remettre en question."
Alors Carrefour, sera-t-il le prochain théâtre d'un conflit social ? "Oui, nous sommes les prochains sur la liste", lâche Thierry Testaert qui enchaîne: "Au niveau de la franchise, je ne sais pas."