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"J'ai cru perdre un ami": Gauthier, présent lors de l'incident à Quiévrain, a "du mal à passer à autre chose"

Les soumonces du carnaval de Quiévrain, dans le Hainaut, ont été marquées samedi soir par un incident grave. Deux automobilistes ont tenté de forcer le passage à travers le cortège, blessant légèrement trois personnes. Gauthier, présent sur les lieux, a du mal à "passer à autre chose". 

La fête a failli tourner au drame samedi soir à Quiévrain, lors des soumonces du carnaval. Deux voitures, dont les conducteurs étaient manifestement impatients de traverser la foule, ont percuté plusieurs membres du cortège, s’en prenant notamment à des Gilles et des musiciens.

"Un sourire malsain du conducteur"

Gauthier, témoin direct de la scène, reste profondément marqué. "Quelqu'un qui, pour moi, allait complètement partir, revient pour foncer dans les gens", se souvient-il. "Même si les trois-quarts des participants étaient sur le trottoir, il est remonté dessus pour essayer d'avoir des signaleurs qui étaient là".

Le jeune homme décrit deux groupes d’automobilistes impliqués. Si la deuxième voiture n’a pas foncé directement dans la foule, des violences ont été signalées. "Ils ont pris des petits groupes : le président, une femme qu'ils ont mis par terre...", précise-t-il.

Un drame évité de peu

Au total, trois personnes ont été légèrement blessées. "Heureusement, on n'a pas eu de blessés mortels. Mais vraiment, ce jour-là, j'ai cru perdre un ami", confie encore Gauthier, bouleversé.

Ce n'est pas la première fois que ça arrive

Pour lui, cet incident renvoie à d'autres événements similaires survenus dans des carnavals en Belgique ou à l’étranger. "Je suis dégoûté. Parce que ce n'est pas la première fois que ça arrive... Pourtant, ça continue", déplore-t-il. "Il n'y a pas vraiment de choses qui sont mises en place".

"Ça me prend aux tripes"

Marqué par l'agression, Gauthier explique avoir du mal à reprendre le cours normal de sa vie : "Depuis hier, j'ai un peu du mal à passer à autre chose, à relativiser. C’est dur de vivre ça. Ça aurait pu finir beaucoup plus gravement".

Mais ce qui l’a le plus choqué reste l’attitude du conducteur. "J'ai vu le sourire du conducteur, il me marquera à vie. Un sourire plus que malsain... Je pense qu'il aurait pu tuer, clairement. Je pense qu'il aurait pu le faire..."

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