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Cette situation internationale très tendue peut parfois inquiéter les enfants, qui se posent alors de nombreuses questions. Comment réagir en tant que parents et les rassurer ?
Arthur est en sixième primaire. Chaque jour, il regarde les infos avec ses parents et il est particulièrement stressé par les images qu'il voit à la télévision. "Les villes dans l'Ukraine, quand elles sont détruites, ça me fait un peu mal au cœur pour l'Ukraine", explique-t-il.
Et Arthur n'est pas le seul à exprimer quelques craintes. Tous ses camarades de classe se posent beaucoup de questions. Pour tenter d'y répondre, leur institutrice organise régulièrement des moments consacrés à l'actualité.
Isabelle Depuis, institutrice, explique : "Il se demande un petit peu d'où ça peut venir, pourquoi certaines personnes veulent aller dans certains pays ou autres".
Des soldats sur le front et des villes bombardées, les images peuvent en choquer plus d'un. Mais alors, comment reconnaître les signes de stress chez un enfant ?
"Il va peut-être davantage venir vers le parent en disant 'maman, j'ai un peu peur'. Les peurs de l'endormissement peuvent augmenter (...)", explique Emmanuel De Becker, pédopsychiatre.
La plupart du temps, les enfants expriment leurs craintes à leurs parents. Il faut alors les rassurer quand les discussions s'invitent à la maison. "Il faut faire attention, il ne faut pas négliger les choses, mais la guerre n'est pas à nos portes non plus", "On essaye de ne pas dramatiser déjà en leur en parlant, en disant que c'est compliqué pour des enfants qui se trouvent dans ce pays-là par exemple. Mais on n'en rajoute pas une couche", expliquent des parents.
En dessous de l'âge de 6 ans, les enfants ne sont pas capables de comprendre la guerre ou de faire la différence entre la fiction et la réalité. Mieux vaut donc les préserver.
Pour les plus âgés, la règle d'or, c'est de leur dire la vérité. "Parler de guerre, c'est parler de conflit, c'est parler aussi de mort en tout cas. Et donc je crois qu'il y a lieu avant tout, d'avoir un dialogue franc avec l'enfant, honnête et puis de ne pas peut-être trop vite anticiper les questions, peut-être laisser venir", rajoute Emmanuel De Becker.
Exprimer ses propres peurs peut également faire partie d'un échange avec l'enfant. Mais attention à ne pas rajouter une couche à ses angoisses.