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La campagne électorale à Mons a laissé des traces. Entre affrontements verbaux, accusations de "fake news" et frustration des citoyens, beaucoup de Montois se sentent désorientés face à une bataille politique qui semblait presque personnelle. Les deux candidats principaux, Nicolas Martin (PS) et Georges-Louis Bouchez (MR), reviennent sur ces quelques mois chahutés et sur leurs projets pour la ville.
Depuis plusieurs mois, les Montois ont été témoins d'une campagne électorale particulièrement tendue. Les deux figures majeures, Nicolas Martin, bourgmestre socialiste sortant, et Georges-Louis Bouchez, tête de liste de Mons en Mieux et président du MR, se sont affrontées dans une ambiance qualifiée de "ring de boxe". Ce climat a laissé de nombreux habitants perplexes.
"Ça a été très spécial, il y a eu beaucoup de clash entre les participants", confie un habitant de la ville. D'autres, comme cette Montoise, déplore le passage au second plan du fond : "Une campagne qui s'est faite sur des fake news, pas sur un programme. C'est extrêmement frustrant parce que les gens ne savent pas très bien à quoi s'attendre".
Agressif
Les tensions se sont cristallisées sur des sujets éloignés des préoccupations quotidiennes des citoyens, notamment des querelles sur la domiciliation de Julie Taton et la présence massive d'affiches électorales. Pour certains habitants, cela a éclipsé le débat de fond : "C'est quand même difficile d'avoir exactement accès au programme. Et c'est quand même quelque chose de très important". "C’est très dommageable pour la démocratie, il y a eu des règlements de comptes des deux parties", regrette un autre Montois. "C'était assez agressif comme campagne", confie un habitant. De nombreux Montois pensent que leur ville méritait une campagne bien plus propre.
Réponses aux critiques
Conscients du malaise qui s'est installé, Nicolas Martin et Georges-Louis Bouchez ont répondu aux critiques. Le tête de liste de Mons en Mieux, admet que ce climat politique tendu n'est pas récent : "Ce n’est pas seulement cette campagne. Il y a une atmosphère politique compliquée à Mons depuis de nombreuses années. Mais avec les résultats des élections, j’espère qu’on pourra donner une nouvelle dynamique à la ville", indique le président libéral.
Nicolas Martin, bourgmestre sortant qui espère briguer un second mandat, reproche l'agressivité de son adversaire : "J'ai en face de moi quelqu'un d'extrêmement agressif. Je pense que ça ne ressemble pas à l’ADN des Montois". Il insiste sur les efforts déployés au cours des dernières années pour transformer la ville : "Bien sûr tout n'est pas parfait, mais on a encore beaucoup de projets pour la suite".
Enjeu crucial pour Mons
L’élection à Mons est d'autant plus stratégique que la ville est dirigée par les socialistes depuis 1953. Georges-Louis Bouchez espère briser cette longévité en décrochant l'écharpe mayorale pour la première fois, tandis que Nicolas Martin aspire à obtenir un second mandat après avoir longtemps bénéficié de la confiance des Montois. Ce climat de tension s’inscrit dans un contexte plus large où les citoyens, à Mons comme ailleurs, semblent de plus en plus désenchantés par les campagnes électorales. La politique locale, censée être proche des préoccupations quotidiennes des habitants, semble parfois se transformer en arène.
Animosité personnelle
Pour l'avenir, les Montois espèrent que l’après-élection sera l’occasion de recentrer le débat sur des questions concrètes et d'améliorer la qualité de vie dans leur ville. "Je pense que ce sera intéressant justement qu'on puisse regarder les dossiers et quitter tout ce qui est animosité personnelle. Je crois qu'il y a des difficultés aussi dans la manière dont le conseil communal est géré, mais bon voilà, tout ça maintenant va être remis à plat", conclut Georges-Louis Bouchez.
Les habitants, eux, espèrent que les promesses d’un dialogue apaisé ne resteront pas lettre morte. "De toute façon, les gens ont leur idée", résume un Montois, soulignant que malgré le climat, chacun s’est fait son opinion sur l'avenir de la ville. Reste à savoir si le résultat des urnes sera à la hauteur des attentes et des défis qui attendent Mons.