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Le PTB dans la majorité à Mons: "C'est une folie absolue", déplore Georges-Louis Bouchez

Le président du MR estime que l'alliance scellée jeudi soir à Mons entre le PS, Ecolo et le PTB est une "folie politique absolue". 

La Liste du Bourgmestre (PS), conduite par le bourgmestre sortant Nicolas Martin, Ecolo, partenaire dans l'ancienne majorité, et le PTB ont obtenu jeudi soir l'accord de leurs instances respectives afin de constituer une majorité tripartite pour la prochaine mandature. L'alliance totalise 28 sièges dont 22 pour le PS, 4 pour le PTB et 2 pour Ecolo. C'est la première fois que le PTB entre dans un exécutif dans une commune wallonne.

Nicolas Martin avait décidé, dès le lendemain des élections, de ne pas ouvrir les discussions avec la liste Mons en Mieux (14 sièges) conduite par Georges-Louis Bouchez (MR). On avait appris, par ailleurs, jeudi matin le choix des Engagés montois (3 sièges) de siéger dans l'opposition.

"C'est une folie absolue", réagit le président du MR. "On le sait, la formation politique Mons en Mieux a eu la plus grande progression. On est le parti qui gagne, on a cassé la majorité absolue du Parti socialiste. On sait que le bourgmestre a un problème manifestement avec moi. J'avais proposé de me retirer. Je pense que des difficultés personnelles ne doivent pas amener à faire une telle folie politique", estime le libéral.

C'est une ligne rouge qui est dépassée par le PS

Georges-Louis Bouchez souligne que le PTB est "favorable aux salles de consommation de drogue, un parti qui est contre les sanctions administratives communales et qui souhaite des régularisations massives de personnes en situation illégale". D'après lui, le PTB, a aujourd'hui "un vrai problème sur les valeurs démocratiques". "Ils ont soutenu tous les régimes qui sont des régimes totalement contraires à nos valeurs, que ce soit le Venezuela avec Maduro. Ils n'ont jamais sanctionné l'entrée de la Russie en Ukraine. Ils n'ont jamais voulu sanctionner le massacre des Ouïghours. Donc il y a un vrai problème démocratique à intégrer le PTB. C'est une ligne rouge aujourd'hui qui est dépassée par le PS", déplore Georges-Louis Bouchez. 

"Si la N-VA avait été avec le Vlaams Belang, ça aurait été le scandale. Moi, je considère que c'est le même scandale quand le PS va avec le PTB, surtout dans une grande ville de Wallonie", ajoute le libéral. 

Nicolas Martin assume son accord avec le PTB

De son côté, le bourgmestre de Mons Nicolas Martin a assumé ce vendredi matin cet accord validé la veille au soir entre le PS, le PTB et Ecolo pour gérer la Cité du Doudou ces six prochaines années. "J'ai voulu tenir mes engagements, c'est-à-dire de ne pas gouverner avec la liste Mons en Mieux de Georges-Louis Bouchez, qui a détruit la réputation de la ville de Mons pendant toute la campagne électorale à des fins électoralistes", a déclaré le socialiste au micro de La Première.  

Un attelage PS-PTB-Ecolo n'était toutefois pas sa "coalition de prédilection". Nicolas Martin a confirmé avoir contacté Les Engagés. "Ils n'ont à aucun moment accepté d'envisager un tripartite sans les libéraux de Georges-Louis Bouchez", a-t-il affirmé.   

Le PTB n'est pas un parti raciste

Faire monter le PTB dans une majorité ne constitue pas, à ses yeux, une rupture du cordon sanitaire. "La théorie du cordon sanitaire à l'égard du PTB est une invention de la droite, de M. Bouchez, avec pour seul objectif de se rendre incontournable sur la scène politique en faisant en sorte de diviser les partis de gauche. Le PTB n'est pas un parti raciste. Le seul cordon sanitaire que je connais, c'est à l'égard de l'extrême-droite."  "Le PTB que j'ai eu en face de moi s'est montré modéré, constructif et a répondu au préalable que j'ai fixé: la nécessité d'un développement économique dynamique basé sur la création d'activité privée. Et sur la volonté d'avoir une politique budgétaire rigoureuse et sérieuse", a-t-il conclu.

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