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Former un gouvernement bruxellois sans le PS, impossible? Voici les coalitions encore envisageables

Former un gouvernement bruxellois devient de plus en plus compliqué. S'il est possible de se passer du PS mathématiquement, politiquement, ce n'est pas gagné.

En se retirant des négociations à Bruxelles, le PS tue tout espoir de former rapidement un gouvernement régional. Le formateur du prochain gouvernement bruxellois, David Leisterh (MR), mène donc, ces mardis et mercredis, un nouveau tour de consultations pour vérifier les pistes encore possibles. Mais une majorité sans le PS à Bruxelles, est-ce mathématiquement possible ?

Arithmétiquement, oui, c'est possible. Politiquement, c'est une autre histoire.

Sans le PS et ses 16 sièges, le MR et Les Engagés devraient faire monter Ecolo et Défi dans la négociation. Seulement, ces deux partis, qui ont perdu en juin la moitié de leur représentation parlementaire, risquent d'être difficiles à convaincre.

Pas plus tard que vendredi dernier, l'ancienne co-présidente des verts, Raja Maouane nous rappelait que son parti comptait rester dans l'opposition, au vu des résultats des élections.

Autre hypothèse : faire appel au PTB et ses 15 sièges, mais ça, c'est politiquement inenvisageable dans une majorité avec le MR. D'ailleurs, le PTB n'a pas été invité par le formateur francophone, le libéral David Leisterh, à son tour de consultations.

Côté néerlandophone, il reste une possibilité : un retour de la piste du CD&V en remplacement de la N-VA. C'est ce qu'espère le PS. Sauf que là aussi, ça coince... La formatrice néerlandophone a bien tenté de convaincre les socio-chrétiens flamands en leur proposant un poste de commissaire de gouvernement, mais ça n'a pas marché.

Le chef de file du CD&V à Bruxelles, Benjamin Dalle, le parti socio-chrétien refuse de prêter main-forte à la coalition sans pouvoir faire partie du gouvernement et sans la perspective d'un changement d'orientation clair. 

Reste que, selon la politologue de l'ULB, Emilie Van Haute, la présence du PS dans une majorité à la région bruxelloise s'avère plus nécessaire que celle de la N-VA et que donc, le CD&V n'a peut-être pas dit son dernier mot, et que, pour changer d'avis, il risque de monnayer chèrement son arrivée dans la coalition bruxelloise.

Contrairement au PTB, le CD&V fait partie des partis que David Leisterh a prévu de consulter après le retrait du PS.

Retrouvez "Vous êtes dans le journal", du lundi au vendredi de 18h à 19h sur bel RTL avec Peggy Simono et Thibaut Roland. 

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