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Huit ans après son dernier album studio, l’artiste belge revient avec un single intime et immersif, à la croisée de l’émotion et de la technologie sonore.
C’est à minuit pile qu’Ozark Henry a livré "Light", son tout nouveau single. Un retour discret mais puissant pour l’artiste belge, dont la voix et le style sont immédiatement reconnaissables. Derrière ce morceau à la beauté aérienne se cache une histoire vraie.
"C’est comme un enfant qu’on envoie à l’école", confie-t-il. "On espère que les gens vont l’aimer, qu’ils vont être gentils avec elle. Car c’est une chanson très personnelle".
Une lumière née d’un malentendu
"Light" raconte le vécu d’un homme né sourd, épanoui dans son silence. Mais pour sa famille, le bonheur passait par l’audition. Ils ont tout fait pour qu’il entende, croyant bien faire. Pourtant, après avoir reçu des implants auditifs, l’homme a rapidement tout arrêté, submergé par des sons qu’il ne comprenait pas. "Il disait qu’il entendait des choses sans savoir ce que c’était. Avant, il était heureux. Après, il ne l’était plus".
Avec cette chanson, Ozark Henry ne juge pas. Il met en lumière ce que signifie imposer sa vision du bonheur aux autres : "Parfois, on est si convaincu que ce qui marche pour nous doit marcher pour tout le monde".
Une expérience sonore en 3D
Ce qui frappe à l’écoute de "Light", c’est la sensation d’espace, de profondeur. Une signature sonore qu’Ozark Henry assume pleinement. "Depuis 2017, je suis devenu un sculpteur. Je travaille le son en 3D, comme un architecte. L’espace et le temps ont le même poids".
Ce goût pour l’expérimentation se ressent dans chaque note. Loin d’être une démonstration technologique, son dernier signle cherche avant tout à provoquer une émotion pure. "La musique, c’est une langue qui permet de dire ce qu’on ne peut pas dire autrement", confie-t-il.
Un album à venir
"Light" est le premier extrait d’un album à paraître le 10 octobre prochain, intitulé "August Parker". Un projet né d’un questionnement identitaire : "Je ne savais pas si je faisais quelque chose de totalement différent ou pas, alors je me suis créé un alter ego : Auguste Parker". Une démarche artistique assumée, déjà testée en 2017 à New York, lors de concerts immersifs.