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Victoria de Marichalar, nièce du roi d’Espagne Felipe VI, divise son pays. Influenceuse et candidate de téléréalité, elle jouit d'une grande liberté, au point d’embarrasser la famille royale espagnole. Son engagement en faveur de la tauromachie, une tradition de plus en plus contestée, ne fait qu'accentuer la controverse.
Victoria de Marichalar a récemment accepté de devenir l’ambassadrice du plus grand festival de tauromachie d’Espagne, posant fièrement sur l’affiche de l’événement. Un engagement assumé, alors que la corrida est de plus en plus contestée dans le pays : un sondage récent révèle qu’un Espagnol sur deux serait favorable à son interdiction. Entre tradition et controverse, Victoria a choisi son camp.
"Elle est tellement passionnée par la tauromachie qu'elle a décidé d'en faire un combat, un véritable engagement", explique Amélie Schildt, experte royauté pour RTL info. Un positionnement d’autant plus clivant que les défenseurs du bien-être animal dénoncent une pratique cruelle et dépassée.
Héritière de Juan Carlos
Si Victoria de Marichalar défend ouvertement la tauromachie et ne craint pas la polémique, c’est en grande partie par fidélité à son grand-père, l’ancien roi Juan Carlos, fervent amateur de corridas. "Victoria assume complètement sa parentalité avec son grand-père sur la question de la tauromachie. Elle n'a pas peur de dire que c'est un beau sport", souligne Thomas de Bergeyck, spécialiste des monarchies.
Mais même au sein de la famille royale espagnole, ce sujet crée des tensions. Juan Carlos et l’infante Elena, la mère de Victoria, soutiennent la corrida, tandis que la reine Letizia, épouse du roi Felipe VI, refuse catégoriquement d’y assister et y est farouchement opposée.
Une influence qui dérange
Victoria de Marichalar n’est pas une princesse comme les autres. Avec plus de 330.000 abonnés sur Instagram, elle est une véritable influenceuse et participe même à une émission de téléréalité où elle relève des défis physiques et mentaux. "Elle se mouille véritablement", souligne Thomas de Bergeyck. "C'est une princesse, mais surtout une femme libre". Une surexposition médiatique qui tranche avec la réserve attendue des membres de la famille royale.
Son franc-parler s’étend aussi à la défense de son frère Felipe, régulièrement au cœur de polémiques. "Elle n’a cessé de le défendre", rappelle Thomas de Bergeyck, citant ses récentes déclarations dans un podcast : "Je le défendrai corps et âme, ce n’est pas le monstre qu’on décrit".
Il faut dire que Felipe traîne une réputation sulfureuse : renvoyé de l’école pour son tempérament bagarreur, impliqué dans une altercation à l’arme blanche, surpris en train de tenir des propos racistes dans un parc d’attractions... Face aux controverses, il s’est exilé à Abou Dhabi en 2022, où il vit aux côtés de son grand-père Juan Carlos.
Jusqu’où pourra-t-elle aller ?
Libre et assumée, Victoria de Marichalar continue de mener sa vie sans se soucier des critiques. Mais jusqu’où pourra-t-elle aller sans heurter les attentes de la monarchie espagnole ? "C’est une princesse privilégiée, une pauvre petite fille riche, si j’ose dire", conclut Thomas de Bergeyck. "Le tout est de voir jusqu’où elle pourra conserver cette liberté sans dépasser les limites imposées aux princesses espagnoles". Une chose est sûre : Victoria de Marichalar n’a pas fini de faire parler d’elle.
Retrouvez l'émission "Place Royale" ce samedi à 19h40 sur RTL tvi et en streaming sur RTL play.