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Sharon Stone, en larmes: "J'ai perdu la moitié de mon argent" dans la faillite de la Silicon Valley Bank

Sharon Stone a révélé qu'elle avait perdu "la moitié" de sa fortune, vraisemblablement dans l'effondrement de la Silicon Valley Bank. La star de "Basic Instinct" a fondu en larmes en acceptant le prix du courage lors de la collecte de fonds du Women's Cancer Research Fund (WCRF), jeudi, et a déclaré qu'il lui avait fallu du "courage" pour faire un don, compte tenu de la faillite de la banque.

"Je sais qu'il est difficile de trouver comment envoyer l'argent par SMS. Je suis une idiote technique, mais je peux faire un putain de chèque", a-t-elle déclaré depuis la scène. "Et en ce moment, c'est aussi du courage, parce que je sais ce qui se passe. Je viens de perdre la moitié de mon argent à cause de cette affaire bancaire, mais cela ne veut pas dire que je ne suis pas là".

Bien que la star âgée de 65 ans n'ait pas précisé le "problème bancaire" qui a fait plonger son compte en banque, son discours plein d'émotion a été prononcé peu de temps après l'effondrement de la Silicon Valley Bank et la volatilité des marchés boursiers.

Le département californien de la protection financière et de l'innovation a brusquement fermé la Silicon Valley Bank la semaine dernière, peu après que la banque ait révélé qu'elle avait subi une perte de 1,8 milliard de dollars à la suite d'une vente forcée de 21 milliards de dollars de ses avoirs obligataires.



Rappel de ces jours sous haute tension

Le 8 mars, la maison mère de Silvergate Bank, acteur majeur des cryptomonnaies, annonce sa fermeture en lien avec de récentes turbulences du secteur, en particulier l'implosion de la plateforme d'échanges FTX.

Cette banque locale californienne a commencé à courtiser dès 2013 des clients dans le secteur des cryptomonnaies, alors que d'autres établissements financiers se méfiaient d'un domaine réputé pour ses fraudes.

Le même soir, une autre banque californienne nettement plus importante, Silicon Valley Bank (SVB), spécialisée dans le secteur des start-up technologiques, évoque des retraits inattendus.

La 16e banque américaine par actifs paie le ralentissement de la nouvelle économie et le resserrement monétaire (hausse des taux d'intérêt) brutal de la banque centrale américaine (Fed).

SVB annonce avoir vendu en urgence un portefeuille de 21 milliards de dollars de titres financiers pour assurer ses réserves de liquidités.
Le 9 mars, investisseurs et clients se ruent sur leurs avoirs. L'action perd 60%. La cotation est suspendue et le lendemain, la banque est fermée par les autorités américaines. C'est la plus grande faillite bancaire américaine depuis la crise financière de 2008.

Plusieurs banques de taille moyenne ou régionales américaines souffrent en bourse, dont la new-yorkaise Signature Bank, qui perd plus de 20% vendredi 10 mars.

Dimanche 12 mars, les autorités américaines promettent que les clients pourront retirer la totalité des dépôts de SVB. La Fed offre de prêter aux autres établissements qui pourraient en avoir besoin.

Au passage, les autorités révèlent que Signature Bank, 21e banque du pays, spécialisée dans les cryptomonnaies, est fermée d'office.

Après l'ouverture des Bourses européennes lundi 13 mars, responsables politiques et régulateurs multiplient les propos rassurants, après la faillite des trois banques américaines. Les valeurs bancaires plongent, tout particulièrement Credit Suisse, maillon faible, sous le coup d'une vaste restructuration et de récents scandales à répétition.

Le président américain Joe Biden assure que le système bancaire américain est "solide". Mais la banque régionale californienne First Republic, 14e institution financière du pays, dévisse de plus de 65% à l'ouverture de Wall Street.

Mercredi 15 mars, la banque nationale saoudienne, principal actionnaire de Credit Suisse depuis novembre, dit qu'elle n'investira pas davantage. Les investisseurs vendent leurs titres à tout va et ce pilier historique helvétique perd jusqu'à -30% à Zurich.
La nouvelle provoque une tempête boursière sur les titres bancaires européens.

Dans la tourmente depuis deux ans, la deuxième banque suisse a reconnu la veille des "faiblesses substantielles" concernant ses contrôles internes pour ses rapports financiers. Les 50 milliards de francs suisses (50,43 milliards d'euros) empruntés le jeudi 16 mars à la banque centrale du pays pour se "renforcer" apportent une journée de répit.

La Banque centrale européenne (BCE) décide d'un nouveau relèvement des taux d'un demi-point afin de combattre l'inflation, en jugeant que les banques de la zone euro sont solides et "résilientes".

L'hémorragie boursière de la californienne First Republic, qui sert une clientèle fortunée, est arrêtée le 16 mars, quand onze grandes banques américaines acceptent de lui verser au total 30 milliards de dollars de dépôts. Un effort salué par les autorités américaines.
La Fed indique avoir prêté près de 12 milliards de dollars aux banques américaines en cinq jours.

La plus grande banque de Suisse UBS, poussée par les autorités, accepte dimanche 19 mars d'acheter sa rivale Credit Suisse pour 3 milliards de francs suisses (3,02 milliards d'euros) payables en actions, donnant naissance à un nouveau géant bancaire.

La nouvelle est annoncée par le président de la Confédération helvétique. Garantie du gouvernement et lignes de liquidités accordées par la Banque centrale suisse font office de dot.

Du Trésor américain à la BCE, le rachat est salué par ceux qui craignaient un nouvel emballement des marchés financiers. Dans la foulée, les plus puissantes banques centrale du monde annoncent une action coordonnée pour améliorer l'accès à des liquidités. Malgré tout, les investisseurs ne se montraient que très partiellement rassurés lundi.

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