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Après l'agression de plusieurs membres d'un cortège carnavalesque à Quiévrain ce week-end, les images de vidéosurveillance confirment la version des victimes. Un suspect a été identifié.
Le Carnaval de Quiévrain a viré au cauchemar samedi dernier. En pleine fête, plusieurs membres d’un cortège ont été pris à partie par des automobilistes visiblement impatients.
Trois personnes ont été blessées lors de cette violente altercation, dont Andy, un signaleur de 19 ans.
Des images accablantes
Les caméras de surveillance de la commune ont permis de retracer précisément les faits. On y voit un véhicule forcer le passage devant le cortège, faire demi-tour au rond-point voisin et revenir à vive allure vers les participants.
Jean-Pierre Landrain, bourgmestre de Quiévrain, a visionné les images : "Des échanges verbaux ont eu lieu, le véhicule s'est arrêté et la bagarre a commencé".
Patrice Degobert, chef de corps de la police des Hauts-Pays, confirme que ces images corroborent les nombreux témoignages recueillis sur place : "On a des preuves avec des images, donc une grosse partie des éléments est enregistrée. Maintenant, il faut entendre les personnes, établir les faits, et la justice tranchera".
Le témoignage choquant d’une victime
Parmi les blessés figure Andy, encore sous le choc. "J'ai été tapé à la tête, j'ai un gros hématome qui descend jusqu'à mon oreille, et un point de suture à l’œil", raconte-t-il.
Le jeune homme, qui encadrait le cortège en tant que signaleur, évoque des menaces explicites de la part du conducteur : "Il m’a dit 'toi je vais t’écraser', puis il est revenu après avoir fait demi-tour".
On a tous peur qu'il se repasse quelque chose
Andy confie aussi sa crainte de nouvelles violences : "Même sortir dans la rue là maintenant, on a une crainte. C'était tellement fort qu'on est tous sur le choc, on a tous peur qu'il se repasse quelque chose".
Un premier suspect identifié
Les enquêteurs sont parvenus à identifier l’un des conducteurs impliqués, qui avait pris la fuite après les faits. D’autres individus sont encore recherchés.
L'enquête se poursuit en collaboration avec la police française. Le parquet de Mons, sollicité ce lundi, n’a pour l’instant pas communiqué sur les suites judiciaires du dossier.
