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Associations, politiques, secteur judiciaire et médical, tous sont rassemblés ce lundi à Ixelles pour une journée d'étude autour d'une même question : comment lutter efficacement contre les drogues à Bruxelles ?
Suite aux violences de ces dernières semaines, de nombreuses arrestations et actions répressives ont été menées. Mais elles ne suffiront pas : "Pour le Commissariat national aux drogues, le focus est sur la criminalité organisée liée au trafic de drogue. Mais l'approche globale se fera aussi au niveau des consommateurs et l'aide pour les consommateurs problématiques", explique Ine Van Wymersch, la commissaire nationale aux drogues.
Un accent mis sur les consommateurs, dont la demande alimente le trafic, d'autant plus que leur nombre est en augmentation. Il y a énormément de facteurs qui sont impliqués, notamment des facteurs liés à la société dans laquelle on évolue", analyse Michaël Hogge, chercheur à l'observatoire Eurotox. "Une société tournée vers la performance, le rendement ultra compétitif, une société violente, une société qui génère beaucoup de dégradation importante de la santé mentale", énumère-t-il.
Ces très nombreux facteurs demandent donc une réponse multiple au niveau social, médical et de l'éducation. Les acteurs de terrain assurent ces missions, mais souvent, dans des conditions difficiles : "Je crois que ce secteur là est un secteur bien développé, mais parfois sous financé, ou sous considéré, par rapport à, justement, un secteur répressif qui lui est visible dans des actions immédiates", estime Pablo Nicaise, le coordinateur adjoint de la Cellule générale de Politique en matière de Drogues (CGPD)
Un travail moins visible et qui se déploie à plus long terme, mais dont les effets sont tout aussi essentiels.