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La première livraison de chasseurs-bombardiers F-16 n'arrivera pas en Ukraine d'ici la fin de l'année, comme espéré par le gouvernement fédéral. Un manque de pilotes ukrainiens correctement formés et de pièces détachées expliquent entre autres ce retard, a indiqué la ministre de la Défense en affaires courantes, Ludivine Dedonder (PS).
En mai dernier, un accord bilatéral de sécurité avait été signé entre la Belgique et l'Ukraine. L'un de ses points les plus saillants portait sur la livraison de F-16 dans le cadre de la coalition mise sur pied par le Danemark et les Pays-Bas.
L'accord mentionnait la livraison de 30 appareils à l'Ukraine d'ici 2028. "La Belgique fera tout ce qui est possible (...) pour accélérer la première livraison [de chasseurs-bombardiers], si possible avant la fin de 2024", pouvait-on lire également.
Cette livraison était toutefois conditionnée au maintien de "l'opérationnalité de la capacité aérienne" belge. Afin de maintenir ce niveau de capacité, les F-16 ne seront dès lors livrés à l'Ukraine que lorsque les premiers F-35 arriveront en Belgique, précise le cabinet de la ministre. Ces derniers, qui doivent remplacer les F-16, accusent toutefois du retard.
Le manque de pièces de rechange pour les F-16 belges encore en service, ainsi que la formation d'un nombre insuffisant de pilotes ukrainiens, entrent également en ligne de compte dans l'impossibilité de livrer les F-16 à Kiev dans les délais annoncés, selon Ludivine Dedonder.
La Belgique devrait cependant contribuer à cette formation des pilotes ukrainiens en 2025. L'année prochaine, un détachement de 55 effectifs belges sera présent pendant trois mois au Portugal afin de former des soldats ukrainiens au pilotage de chasseurs-bombardiers, a annoncé vendredi matin la ministre, à l'occasion de la présentation en Pologne des opérations de la Défense en 2025.
