Partager:
Deux hommes, domiciliés en région parisienne et "susceptibles d'être en lien avec l'auteur de l'attentat" commis le 16 octobre à Bruxelles, ont été mis en examen par un juge d'instruction parisien, a appris l'AFP mardi auprès du Parquet national antiterroriste.
Présentés à un juge d'instruction lundi, ils ont été mis en examen pour association de malfaiteurs terroriste criminelle et pour complicité d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste, puis placés en détention provisoire, a ajouté le Pnat.
Tous deux Tunisiens, ils sont âgés d'une quarantaine et d'une cinquantaine d'années, ont ajouté des sources proches du dossier.
Jamais il n'aurait pu imaginer un tel passage à l'acte
Celui d'une quarantaine d'années, qui "vit depuis près de vingt ans en France", "conteste formellement" les accusations, a assuré son conseil à l'AFP. "Il n'a rien à voir de près ou de loin avec l'attentat", a déclaré Me Souleymen Rakrouki. L'assaillant "est un ami qu'il connaissait depuis longtemps, dont il n'avait pas vu signe de radicalisation. Jamais il n'aurait pu imaginer un tel passage à l'acte", a-t-il insisté.
Contactés, les conseils du quinquagénaire, Mes Pierre-Henri Baert et Louise Hennon, n'ont pas souhaité s'exprimer.
Selon le Pnat, les investigations "se poursuivent pour préciser leurs liens" avec Abdesalem Lassoued, Tunisien radicalisé de 45 ans, qui a tué deux Suédois quand ces derniers venaient soutenir leur équipe nationale de football en Belgique. L'assaillant, qui était visé depuis plus d'un an par une demande d'extradition de la Tunisie, a été abattu le 17 octobre par la police belge.
A Paris, une enquête a été ouverte le 17 octobre, à la suite d'informations "transmises par les autorités judiciaires belges", a précisé le Pnat. Quatre personnes "susceptibles d'être en lien avec l'auteur de l'attentat" avaient été arrêtées jeudi en Loire-Atlantique, en Maine-et-Loire et en région parisienne, a ajouté le Pnat. Sur les quatre, deux gardes à vue ont été levées.
Une extradition n'est pas envisagée à ce stade
Le parquet fédéral a confirmé à Belga qu'il a participé à une réunion avec le parquet national anti-terroriste français (Pnat) mardi après-midi, au sujet des deux hommes interpellés en France en lien avec l'attentat commis le 16 octobre à Bruxelles. Actuellement, il n'est pas envisagé que la Belgique demande leur extradition, a indiqué le parquet fédéral.
Les ministères publics fédéraux belge et français se sont rencontrés afin d'évoquer l'enquête pour terrorisme menée à la suite de l'attentat commis le 16 octobre dernier à Bruxelles. Deux hommes, qui auraient eu des contacts avec l'auteur de l'attentat, Abdesalem Lassoued, ont en effet été interpellés par la police française.
L'enquête se poursuit en France. La Belgique n'entend pas demander, à ce stade, l'extradition des deux hommes, a indiqué le parquet fédéral lundi soir.
Rappel de l'attentat
Abdesalem Lassoued, un Tunisien radicalisé âgé de 45 ans, a tué deux personnes le 16 octobre dernier en soirée, dans le centre de Bruxelles. Les victimes, deux Suédois âgés de 60 et de 70 ans, étaient venus à Bruxelles pour supporter leur pays dans un match de football l'opposant à la Belgique.
Les forces de l'ordre se sont lancés à la recherche de l'auteur, tandis que les Bruxellois ont été encouragés à éviter de circuler dans la ville. Le stade Roi Baudouin, où se déroulait le match en présence de nombreux supporters, a été confiné. Le 17 octobre au matin, Abdesalem Lassoued a été localisé à Schaerbeek. Il a été abattu par un tir policier.