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Dans les rues dévastées de Sedaví, près de Valence, les habitants tentent de se relever après les terribles inondations qui ont frappé le sud-est de l'Espagne, causant la mort d'au moins 95 personnes.
Dans les rues de Sedaví en périphérie de Valence, entre les voitures retournées et empilées les unes sur les autres, et la boue qui recouvre tout, les habitants sont sous le choc des inondations dévastatrices qui ont coûté la vie à au moins 95 personnes dans le sud-est de l'Espagne dans la nuit de mardi à mercredi.
"Nous avons vu un jeune homme qui se trouvait en plein champ et qui a été emporté par le courant", dit Eliú Sánchez, une victime des inondations. "Il était sur le toit d'une voiture, on aurait dit qu'il avait essayé de sauter dans une autre voiture mais il a été emporté par le courant. On m'a parlé de personnes qui s'accrochaient à des arbres, mais la force du courant les a fait lâcher prise et elles ont été emportées, criant à l'aide. Ici, les camions, tout allait d'ici à là."
"Nous n'avons rien"
Francisco, un retraité, a du mal à croire à ce qui s'est passé. "Quelque chose d'exceptionnel. Si tu le vois, tu te dis : 'Est-ce que je vois ça ? Qu'est-ce que c'est ?'", soupire-t-il. "Nous n'avons rien. Pas de lumière, pas d'eau, rien."
Julian affirme quant à lui avoir été abandonné. "Je n'ai vu ni la police, ni le maire, ni personne d'autre, c'est juste que personne ne s'est manifesté", regrette-t-il. "C'est inattendu, parce qu'à vrai dire, on ne s'y attendait pas. Ils ont donné l'alerte alors que l'eau était déjà là. Ils n'ont pas besoin de me dire que l'inondation arrive."
Le bilan de 95 décès, le plus élevé depuis des inondations qui avaient fait 300 morts en octobre 1973 dans le pays, "va augmenter parce que nous partons du principe qu'il y a de nombreux disparus", a prévenu mercredi soir le ministre de la Politique territoriale Ángel Víctor Torres.