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Le cancer du sein est le deuxième plus répandu chez les femmes belges. Chaque année, elles sont 11.000 à la développer. Betty est l'une d'elles et souhaite partager son expérience pour conscientiser à faire les bons gestes de prévention.
Comme une femme sur neuf en Belgique, Betty a développé un cancer du sein. Une surprise pour elle qui suivait le conseil de se palper régulièrement la poitrine dans le but de déceler des anomalies. "Quand on nous dit qu'il faut se palper les seins, on se palpe les seins, mais jamais [sous les aisselles]. Et jamais en levant les bras."
C'est bien à cet endroit, et dans cette position, que Betty a finalement constaté une anomalie dans sa poitrine. "Au fur et à mesure, quand je me lavais sous le bras, chaque fois que je passais là, je sentais et ça prenait de l'ampleur. J'ai levé les bras et là, j'ai vraiment vu que cette espèce de petite boule faisait une drôle de grimace. En fait, c'était collé à la peau."
Détectée il y a neuf mois, sa tumeur faisait déjà quatre centimètres et avait atteint des ganglions.
L'importance de faire les bons gestes
Bien qu'elle faisait une mammographie tous les deux ans et qu'elle pensait adopter les bons gestes de contrôle, Betty s'est rendue compte qu'elle n'était pas assez bien informée. "Les seins, c'est toute la partie y compris en dessous des bras. Je ne l'avais pas assimilé de cette manière-là. Ce que j'ai appris aussi, c'est que la moindre déformation du sein doit tout de suite nous alerter."
En Belgique, le cancer du sein touche environ 11.000 femmes chaque année. C'est le deuxième cancer le plus répandu, il est donc important de rappeler la bonne manière d'effectuer la palpation.
"Un des éléments importants, c'est de palper avec la deuxième phalange et pas la première", préconise le radiothérapeute Vincent Remouchamps. La raison est la suivante : "Avec la pointe du doigt, on va avoir tendance à repérer des choses qui sont moins relevantes. Il ne faut pas seulement palper le sein en lui-même, mais également le prolongement vers le creux axillaire (l'aisselle, ndlr) et en direction du creux sus-claviculaire (au-dessus de la clavicule, ndlr) où on a encore du sein également".
Plusieurs symptômes doivent alerter : une masse dans le sein, un changement de texture de la peau, l'apparition de fossettes, un écoulement du mamelon et/ou des rougeurs.
Pourtant, malgré le danger, beaucoup de femmes ne sont pas attentives à tous ces signes, selon l'ASBL Pink Ribbon. "L'argument que beaucoup de femmes emploient est qu'elles ne s'examinent pas les seins, car elles sentent toujours quelque chose et qu'elles ne sont pas dans la possibilité de faire le diagnostic exact. Donc elles préfèrent ne rien faire", rapporte Jan Lamotte, le président de l'ASBL.
Selon lui, pratiquer cette politique de l'autruche est "très dangereux".
Bon à savoir : pour les femmes entre 50 et 69 ans, la mammographie est gratuite. La prévention est d'autant plus importante qu'une détection rapide augmente les chances de guérison et diminue les dommages corporels.