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Les Etats-Unis et la Russie discutent ensemble de l'avenir de la guerre en Ukraine, sans se concerter avec l'Ukraine et l'Europe. Une réalité qui inquiète particulièrement sur le continent.
Comment l'Europe perçoit-elle les tractations russo-américaines sur le sort de l'Ukraine sans aucun autre invité? "Sans surprise, la Belgique et l'Europe sont un peu pantois de constater que ces démarches sont effectuées sans impliquer les premiers concernés. L'Ukraine en premier ressort mais aussi les autorités européennes puisque c'est quand même aux portes de notre propre continent que ce conflit est en train de se dérouler", indique Maxime Prévot, le nouveau ministre fédéral des Affaire étrangères. "Il n'y aura pas selon nous de solution ni durable ni acceptable sans qu'il n'y ait et l'Europe et l'Ukraine qui soit partie prenante d'un potentiel accord. Ça ne peut pas se faire ni sur leur dos."
Certaines richesses ukrainiennes tells que le gaz ou encore le pétrole qui pourraient susciter les convoitises américaines.
Face à cette situation, l'Europe réagit sous diverses prises de position. "Plusieurs autorités européennes se sont déjà exprimées pour dénoncer cette démarche un peu unilatérale de la part des Américains", rappelle Maxime Prévot qui a souligné que les Américains restaient des "partenaires historiques du continent".
Les relations avec cet allié vont, pour le ministre des Affaires étrangères, changer. "Manifestement, c'est une relation qu'il va falloir repenser sans naïveté, avec une vraie lucidité sur la démarche désormais beaucoup plus transactionnelle, donnant-donnant, que les Etats-Unis souhaitent porter dans leurs relations internationales sous l'ère Trump."
La Belgique non conviée à la réunion d'urgence
Ce lundi, une réunion d'urgence entre des pays européens et l'Otan était organisée à Paris. La Belgique n'y était pas conviée. "Il semblerait que les invitations aient surtout été adressées aux plus hauts contributeurs financiers au niveau européen à l'égard de l'Ukraine et nous n'en sommes pas", répond Maxime Prévot.
Une nouvelle initiative, venue d'Emmanuel Macron, d'une réunion pourrait se tenir ce mercredi. "La Belgique aurait bel et bien été conviée", cette fois-ci. "Donc on va suivre ça de près, puisque de toute manière, quels que soient les cénacles dans lesquels des stratégies sont déployées, il ne pourra pas y avoir de décision et d'action européenne autrement que par une décision unanime dans laquelle tous les parties prenantes, y compris la Belgique, auront évidemment leur mot à dire."
La diplomatie belge restera "très largement informée et impliquée" sur l'avenir de la situation et pour l'instauration d'une "paix durable".