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Wall Street reprend de l'élan, rassurée sur l'emploi

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SPENCER PLATT

D'humeur contrastée avant l'ouverture, la Bourse de New York reprenait de l'élan jeudi, rassurée par un indicateur hebdomadaire d'emploi meilleur que prévu aux États-Unis alors que les investisseurs restent sur le qui-vive après les turbulences de lundi.

L'indice Dow Jones grimpait de 1,45%, le Nasdaq, à forte concentration technologique, montait de 1,93% et le S&P 500 de 1,76%, vers 16H30 GMT.

Les demandes hebdomadaires d'allocations chômage, publiées peu avant l'ouverture du marché, ont reculé plus que prévu, pour s'établir à 233.000 contre 240.000 attendus.

Ce signe de bonne tenue du marché de l'emploi était de nature à dissiper les inquiétudes des investisseurs quant aux risques de récession aux Etats-Unis.

"Les demandes d'allocations chômage occupent le devant de la scène parce que économistes et acteurs sur les marchés cherchent des indications sur l'état de l'économie en temps réel", a indiqué Oren Klachkin, économiste chez Nationwide Financial Markets.

"Pour moi, les données suggèrent que nous sommes sur la voie d’un ralentissement et non pas d'une récession", a ajouté l'économiste.

Mercredi, Wall Street avait eu une "séance décevante", a commenté Patrick O'Hare de Briefing.com.

L'analyste a rappelé que les gains des premières heures avaient finalement été effacés, "ce qui laisse penser que la correction du marché n'est peut-être pas terminée".

L'indice Dow Jones avait cédé 0,60% à 38.763,45 points, le Nasdaq avait perdu 1,05% à 16.195,81 points et le S&P 500 avait lâché 0,77% à 5.199,50 points.

Peu de nouvelles macro-économiques étaient au menu cette semaine.

Il faudra attendre le milieu de la semaine prochaine pour avoir de nouveaux baromètres sur l'économie américaine avec la publication de l'indice d'inflation CPI mercredi et les ventes au détail jeudi.

Sur le marché obligataire, les taux à dix ans remontaient, reflétant une moindre inquiétude quant à une récession.

Ils se situaient à 3,99% contre 3,94% la veille, au plus haut depuis l'annonce le 2 août d'une accélération du chômage aux Etats-Unis qui a commencé à secouer les marchés.

Sur le marché des changes, le yen, dont l'appréciation brutale avait été un facteur dans les turbulences des marchés, faiblissait face au dollar à 147,05 yens (-0,26%) pour un dollar vers 14H10 GMT.

A la cote, les laboratoires Eli Lilly s'envolaient de presque 9% alors que le groupe, qui fabrique les médicaments Mounjaro contre le diabète et Zepbound contre l'obésité, a explosé les attentes du marché, à la fois sur ses résultats trimestriels et ses projections.

Eli Lilly s'attend à ce que les ventes de ces médicaments apportent trois milliards de dollars supplémentaires, portant le chiffre d'affaires total sur l'année à au moins 45,4 milliards de dollars.

"On fait face à une demande incroyable et on en fait à peine la publicité !", s'est exclamé le PDG David Ricks dans une interview à CNBC.

Son concurrent danois Novo Nordisk, fabricant du best seller du secteur -Ozempic- aussi coté à New York, gagnait 4,55%.

La quasi totalité des onze secteurs du S&P étaient dans le vert, guidé par ce secteur de la santé (+1,84%) suivi par la technologie.

L'avionneur Boeing, dont l'action navigue à des plus bas depuis deux ans, se redressait de 2,57%.

Le nouveau patron de Boeing, Kelly Ortberg, qui prend jeudi ses fonctions, a reconnu dans un message adressé aux employés qu'il y avait "beaucoup" à faire pour restaurer la confiance dans le constructeur aéronautique, se montrant optimiste pour l'avenir.

Les titres de Warner Bros. Discovery s'écroulaient de plus de 11%, le groupe de médias ayant annoncé une perte trimestrielle de près de dix milliards de dollars, due à une dépréciation d'actifs dans le câble.

  1. Nasdaq

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