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Les JO résistent à la chaleur, fin de la vigilance orange pour les orages

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Thibaud MORITZ

Les Jeux olympiques ont résisté mardi à l'épreuve d'une chaleur accablante avec des températures ayant dépassé 35°C sur certains sites parisiens, avant l'arrivée d'un front orageux moins actif que redouté.

Météo-France a d'ailleurs annoncé peu après minuit la fin de la vigilance orange pour les orages qu'elle avait décrétée puis maintenue pour l'Île-de-France et une partie du centre du pays.

Localement, "on observe encore une bonne activité électrique, des rafales de vent autour de 70/80 km/h, un peu de grêle mais cela ne nécessite plus de vigilance orange", a estimé le service de météorologie dans un bulletin actualisé à 0h17.

Aucune épreuve des JO en plein air n'a été annulée pour cause de risque d'orages mardi mais, suivant les consignes préfectorales, plusieurs villes de Seine-Saint-Denis ont annoncé la fermeture de leur fan zone à partir de 18H00.

La vasque olympique située au cœur du Jardin des Tuileries à Paris et prise d'assaut par les visiteurs n'a pas non plus décollé mardi soir, "pour des raisons météorologiques défavorables", a-t-on pu lire sur le site qui lui est dédié.

L'épreuve masculine du triathlon, initialement prévue mardi, a été reportée à mercredi à cause d'une eau de la Seine encore trop polluée. Un coup dur pour les organisateurs qui ont fait depuis le départ le pari, risqué, de faire nager des sportifs dans le fleuve.

Les fortes pluies tombées vendredi et samedi sur Paris ont dégradé la qualité de l'eau et de nouvelles précipitations n'arrangeraient pas l'affaire.

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Olympia DE MAISMONT

La maire de Paris, Anne Hidalgo, s'est dite cependant "très confiante" mardi soir sur France 2 quant au maintien de l'épreuve mercredi.

"On va voir un très beau triathlon à Paris", a-t-elle assuré en ajoutant que les résultats des prélèvements dans le fleuve mardi à 17h00 étaient "plutôt pas mauvais", mais qu'il fallait "attendre 4h00 du matin" mercredi pour être fixé.

Et d'éventuels orages en soirée ou dans la nuit ne vont "pas avoir beaucoup d'effet sur la qualité de l'eau de la Seine", a-t-elle prédit.

- 40 degrés en Ardèche -

Météo-France a relevé mardi des températures de 39,1° C à Orange (Vaucluse), 39,1° à Toulouse Francazal et même 40,6° à Grospierres (Ardèche).

Il a fait 36,1° à la station de Paris-Montsouris. En milieu d'après-midi, la chaleur était à peine supportable place de la Concorde, qui accueille des épreuve de BMX, malgré les brumisateurs et fontaines prévus.

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Aris MESSINIS

"On est partis plus tôt à cause de la chaleur, il n'y a aucune ombre, il fait trop chaud", dit Marco Ince, 53 ans, un médecin venu de Londres avec sa femme et ses deux enfants.

Il a essayé une solution radicale: son tee-shirt est trempé après avoir été aspergé d'eau, mais rien n'y fait.

"On se disait justement qu'on est bien contents de pas avoir acheté nos places pour l'épreuve, car on serait juste restés assis à cramer au soleil", plaisante Travis Troya, 28 ans, qui travaille dans le commerce et vient d'Austin, au Texas.

"J'étais ce matin sur le Champ-de-Mars, il y avait énormément de monde. Avec la chaleur, c'était insoutenable, il y a eu beaucoup de malaises", a témoigné auprès de l'AFP Mehdi Marroun, 20 ans, l'un des 800 bénévoles présents sur les sites olympiques.

Face à ces températures "extrêmes", les avironeuses françaises Elodie Ravera-Scaramozzino et Emma Lunatti, qui se sont qualifiées mardi pour la finale des JO, ont porté "un gilet de froid" permettant de garder le corps dans une température correcte et favoriser la récupération, a raconté à l'AFP Camille Ribes, entraîneure du deux de couple à Vaires-sur-Marne, à l'est de Paris.

- Pause fraîcheur improvisée -

A Bordeaux, en dépit de la chaleur attendue de 33 degrés et 48% d'humidité, la Fifa n'a pas autorisé de pause fraîcheur pour le match Espagne-Egypte du tournoi olympique masculin de football qui a débuté à 15h00. Mais cela n'a pas empêché les joueurs d'en improviser une au bout d'un quart d'heure, à la faveur d'un arrêt de jeu.

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Nalini LEPETIT-CHELLA, Sabrina BLANCHARD

Avant le match, plusieurs dizaines de supporters espagnols, pourtant habitués à la canicule, redoutaient des coups de chaud.

"Un match à trois heures de l'après-midi par 40°C, c'est très dangereux !", s'est agacée Ana Melon Martin, 22 ans, qui vient du nord de l'Espagne, alors qu'une de ses amies a subi un coup de chaud la veille.

A Marseille, au stade Vélodrome, les speakers ont demandé régulièrement aux spectateurs de boire, les prévenant que des services médicaux étaient là en cas de besoin.

Les véliplanchistes et les marins des épreuves olympiques de voile ne sont pas les seuls touchés par la chaleur.

Au pied des tours de la cité Félix-Pyat, construite dans les années 1960, Asia Gamari, 42 ans, se repose à l'ombre sur un banc avec une amie. Levée depuis "5H00 du matin", pour faire le ménage "de haut en bas" dans les immeubles, la quadragénaire, bouteille d'eau à la main, n'en peut plus de la chaleur.

"Je pense que de la manière dont ils ont construit le bâtiment, ils n'ont pas pensé à cela", déplore pour sa part, Emilie Fety, 32 ans qui vit avec le ventilateur qui tourne "H24" et s'inquiète pour la consommation qu'il va falloir payer ensuite.

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